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Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir de la pluie printanière et de la sécheresse qui perdure

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Deux piétons sous les trombes d'eau au cours d'un orage à Lyon, le 1er avril 2023. (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

Depuis quelques semaines, la pluie berce nos journées et enchante nos nuits de ses "plic ploc" incessants qui nous avait tant manqué. La belle et tiède fille des orages et des nuées, symbole de vie, est enfin appréciée à sa juste valeur. Terminé donc le "mauvais temps" : désormais, les météorologistes n’hésitent plus à parler d’amélioration pluvieuse ou de "belle perturbation". Il fallait qu'elle se fasse rare pour que nous puissions voir enfin sa beauté.

>> Sécheresse : le manque d'eau peut-il mettre la France en panne électrique ?

Après un an et demi de sécheresse historique, il pleut, et c’est un événement. Mardi, sur Twitter, le hashtag "#pluie" était même l’un des plus utilisés sur les réseaux sociaux, accompagné de son pendant climatosceptique et très finement ironique "#sécheressemoncul".

Pourtant, la sécheresse perdure

Voyons le verre à moitié plein, grâce la pluie, les cultures ne sécheront pas sur pied, les agriculteurs auront sans doute moins à irriguer, mais ça s’arrête là. Car elle arrive trop tard : qui dit printemps dit chaleur, évaporation, et végétation qui capte l’eau. En clair la pluie réhumecte le sol, mais il lui sera bien difficile de rejoindre les nappes phréatiques, sans parler de la situation catastrophique en Méditerranée et en Espagne où elle n’a toujours pas mis une goutte.

Au point que des catholiques organisent pour la première fois depuis des décennies des processions en son honneur, ne sachant plus à quel saint se vouer pour la voir enfin tomber, tandis que les précipitations se font ailleurs plus dévastatrices, comme ces derniers jours dans le Sud Kivu, en République démocratique du Congo, où plus de 400 personnes ont perdu la vie dans des inondations. Autant de conséquences structurelles du réchauffement climatique contre lequel il faudrait lutter avec une pluie de mesures tout aussi structurelles. Mais en regardant de près les prévisions météo législatives, on ne voit pas vraiment d’éclaircie.

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