Cet article date de plus de deux ans.

Dans la peau de Sarah Palin

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu au cœur de l'actualité.

Article rédigé par franceinfo - Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'ancienne gouverneure de l'Alaska, Sarah Palin, le 4 août 2022.   (BRANDON BELL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Je suis Sarah Palin, ancienne candidate à la vice-présidence des États-Unis, et je viens de rater mon retour. Je suis obligée d’admettre qu'à 58 ans, je viens d’essuyer une sacrée défaite en Alaska, malgré le soutien de Donald Trump qui lui aussi aimerait bien faire son come-back.

D’ailleurs, entre nous, Donald Trump, je ne suis pas sure qu’il aurait réussir à conquérir la Maison Blanche sans moi : je lui ai quand même bien ouvert la voie du mouvement "anti-élites" qui lui a permis d’être élu. En tous cas, pour moi, c’est raté cette fois puisque je viens de perdre le scrutin pour l’unique siège de l’Alaska à la Chambre des représentants contre une démocrate, Mary Peltola. On peut dire que j’ai beau "être un pitbull avec du rouge à lèvres", je ne porte vraiment pas chance aux Républicains. D’autant que ce scrutin était considéré comme un test avant les élections de mi-mandat en novembre.

Si, en France, vous m'avez découverte en 2008 pour la campagne présidentielle de John McCain, je n'ai pas chômé ces dernières années. Et ce n’est pas John McCain qui m’a aidé à remonter la pente : il a quand même osé dire qu’il regrettait de m’avoir choisie comme co-listière. Du même niveau que mes opposants qui ont osé m’accuser récemment de ne pas m’intéresser réellement à l’Alaska, moi qui ai été la vedette d’une téléréalité consacrée à cet état. Tout ça parce que j’ai démissionné de mon poste de gouverneur en 2009, en plein milieu de son mandat. Entre ce show, mes mémoires,  mon poste d’éditorialiste pour Fox News, et même un télécrochet - mais j’ai été éliminée au 7ème épisode -, je n'ai pas chômé… 

De toute façon, j’ai l’habitude : tout est bon pour s’en prendre à moi… Souvenez-vous de la polémique autour de ma fille, mineure, qui était tombée enceinte pendant la campagne de 2008. Finalement, ça m’avait permis d’assumer mes positions anti-avortement. Ma fille d’ailleurs donne depuis des conférences très bien rémunérées destinées à prôner l’abstinence avant le mariage. 

Mais je ne vais pas laisser tomber comme ça. Je vais bien sûr tenter de me représenter au mois de novembre pour le siège à la Chambre des représentants. C’est vrai que ça a l’air mal parti, mais aux États-Unis, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Il suffit d’avoir la foi… 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.