Football : le Groenland souhaite sortir de l'isolement en intégrant une fédération internationale

La Fédération groenlandaise de football a fait une demande pour intégrer la Concacaf, la fédération qui rassemble les pays d’Amérique Centrale, du Nord et des Caraïbes. L'objectif est de participer à des tournois officiels.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un terrain de football à Maniitsoq, au Groenland, le 3 septembre 2024. (JAMES BROOKS / AFP)

Imaginez un territoire quasiment inhabité, accidenté recouvert presque uniquement de glace. Pas idéal pour une petite partie de football n’est-ce-pas ? Et pourtant, comme le raconte l’AFP, mercredi 2 octobre, au Groenland le football est roi. Dans les rues "aux beaux jours", les enfants ont toujours un ballon aux pieds, et les terrains synthétiques, à l'ombre des icebergs, se remplissent. Et alors que plus de 10% de la population groenlandaise joue au foot, les grands tournois nationaux et internationaux, la fait vibrer et rêver.

Un rêve inaccessible pour les joueurs de la KAK, la petite sélection nationale. Inaccessible, non parce que le championnat local se joue sur une seule semaine début août, mais parce que le Groenland est le seul endroit sur terre à n'être pas membre d'une fédération internationale. Alors voilà, les joueurs jouent juste entre eux, sauf quand exceptionnellement un pays de bonne volonté décide de les inviter. Résultat à 30 ans, leur capitaine a seulement joué 10 matchs amicaux depuis sa première, le dernier en date contre le Turkménistan, perdu 5 à 0.

Multiplier les rencontres

La situation pourrait changer bientôt, car la KAK a officiellement demandé, en mai, à rejoindre la Concacaf, la fédération qui rassemble les pays d’Amérique Centrale, du Nord et des Caraïbes. Candidature soutenue par la Fédération danoise de football. Si elle est acceptée, les joueurs pourraient alors participer à des tournois officiels, et en multipliant les rencontres, sans doute progresser. Même s’il est peu probable, et peu souhaitable, qu’un pays avec moins de 150 km de routes se dote un jour d’un stade répondant aux critères internationaux, la KAK rêve déjà de dômes gonflables pour mettre à l’abri, les footballeurs, des intempéries. Pour le président de la KAK c’est simple : "C'est un rêve d'enfant qui va devenir réalité et cela nous apportera simplement de la joie, un sentiment de fierté". Après tout, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas beaucoup de beaux jours ici que nous n’avons pas droit à des jours heureux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.