L’histoire du sapin moche d’Oslo

C’est l’AFP qui raconte cette histoire qui remonte à la Seconde Guerre mondiale.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'arbre de Noël que la Norvège offre en remerciement à Londres chaque année depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avant sa coupe, à Soerkedalen, le 24 Novembre 2023. (Cornelius Poppe / NTB / AFP)

Lorsque les nazis envahissent la Norvège en avril 1940, le roi Haakon trouve refuge à Londres. À la sortie de la guerre, en 1947, la ville d’Oslo décide d’envoyer un sapin à Londres en remerciement, un "geste de gratitude" renouvelé depuis cette date d’année en année, comme l’a rappelé fin novembre la maire d’Oslo après avoir porté les premiers coups de scie à un sapin septuagénaire.

De la ceinture verte d'Oslo, le sapin a ensuite été, comme ses prédécesseurs depuis plus de 60 ans, transporté jusqu'à la place animée de Trafalgar square à Londres, symbole d’une belle amitié renouvelée entre deux pays ayant su se tendre la main au pire moment de l’histoire. Une belle histoire de Noël.

Un symbole moqué

Quoique... de nombreux internautes se moquent du sapin. "Hirsute", "famélique", "anémique", "est-on entré en guerre avec la Norvège ?"… Chaque année, c’est pareil. Sur les réseaux les Britanniques, les sapins d’Oslo sont égratignés. Certains les comparent à une tour 5G déguisée en arbre, à un poulet à moitié plumé ou encore à un concombre. 

Il faut dire qu’avant de pouvoir trôner sur Trafalgar Square, le conifère a été balloté pendant plusieurs jours de camion en bateau puis de nouveau en camion, passant d’un froid sec nordique à un air marin salé puis au climat anglais, humide et tempéré. Et il ne manque jamais de se casser au passage quelques branches avec des épines qui se dévitalisent. D’ailleurs il y a toujours quelques branches supplémentaires qui font partie du voyage, pour remplumer son tronc à l’arrivée. 

Pour sa défense, l’ambassadrice britannique à Oslo rappelle que, s’il n’est pas 100% parfait, ce qui le rend si spécial, c’est qu’il a poussé dans une forêt norvégienne. La ville d’Oslo envisage toutefois d’abandonner à partir de l’an prochain cette coutume à cause de son coût environnemental. Renoncer à une tradition mais laisser de vieux conifères qui ne demandent que ça continuer de s'enraciner à leur place, sur les collines enneigées d'Oslo, est-ce que ce ne serait pas ça, l'esprit de Noël ?

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