Le hérisson est "quasi menacé d’extinction" en Europe de l'Ouest

La Liste rouge des espèces menacées de l’organisation intergouvernementale UICN fait l’inventaire à un niveau mondial des diminutions préoccupantes d'espèces animales ou végétales. Depuis lundi, le hérisson figure sur cette liste.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La population de hérisson diminue au Royaume-Uni, en Norvège, en Suède, au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche. Illustration. (SANDRA STANDBRIDGE / MOMENT OPEN)

Cette petite créature nocturne au charme discret, attendrissant, occupe une place particulière dans l’imaginaire des humains. Avec sa silhouette arrondie et ses piquants qui lui servent à se défendre, elle est un symbole de vulnérabilité et de résilience. Mais le hérisson est de moins en moins résilient. Depuis lundi 28 octobre, il se retrouve classé parmi les espèces "quasi menacées d’extinction" en Europe de l’Ouest, sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Il est victime du trafic routier, des villes qui s’étendent en détruisant son habitat, des pesticides utilisés dans champs mais aussi du nombre vertigineusement décroissant des insectes. Un peu partout, sa population diminue, au Royaume-Uni, en Norvège, en Suède, au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Autriche. Ses 8 000 piquants sont efficaces contre les blaireaux, renards et chouettes. Mais devant les voitures et la crise environnementale, cette stratégie s’avère peu efficace.

Les Européens appelés à la rescousse

Alors les chercheurs de l’UICN appellent tous les Européens à agir comme ils le peuvent. Ils invitent notamment les propriétaires de maisons à construire des autoroutes pour hérissons - c’est-à-dire un trou dans la clôture extérieure pour leur permettre de passer la nuit - et à déposer dans les jardins de petites réserves d’eau et de déchets alimentaires. "La meilleure chose à faire étant de laisser pousser son jardin à l’état sauvage pour attirer tout ce dont ils ont besoin pour se nourrir : les insectes mais aussi les vers de terre, escargots et limaces", indiquent les chercheurs.

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