Le "scooter de l'amour" de l'ex-président François Hollande vendu plus de 20 000 euros aux enchères

Le Piaggio que l'ancien président utilisait pour rejoindre Julie Gayet a été vendu aux enchères dimanche au directeur d’un musée de l’automobile. "De la folie", selon la maison Rouillac qui a organisé la vente.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le scooter de l'ancien président, François Hollande, a été vendue 20 500 euros aux enchères, dimanche 26 mai 2024. (Maison Rouillac)

Le "scooter de l'amour", ce 125 centimètres cubes qui en 2014, déjà, faisait la une du magazine Closer, tiré à un million d’exemplaires. L’ancien scooter de l’Élysée utilisé, comme l’indiquait l’annonce de la maison Rouillac chargée de la vente aux enchères, par François Hollande "pour rejoindre incognito et galamment l’actrice Julie Gayet, rue du Cirque, au jour de l’an 2014", a été vendu aux enchères dimanche 26 mai. Julie Gayet et l’ancien président filent encore aujourd’hui le parfait amour, à en croire leurs comptes Instagram.

Cela faisait plusieurs années que le Piaggio de l'Élysée, 34 000 kilomètres au compteur, avait quitté les ors de la République, ayant changé de mains plusieurs fois depuis. Ses derniers propriétaires, Patrick et Manola, se l'étaient offert comme cadeau pour célébrer leurs noces d’or, et François Hollande leur avait fait une petite dédicace dans son livre Bouleversements : "À Patrick et Manola qui ont eu la chance d'enfourcher mon scooter pour mieux partager leur bonheur. Ce scooter est le bon".

François Hollande sur son fameux scooter en 2011 à Paris. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Un vieux scooter coté moins de 1 300 euros à l’argus

"Un véhicule de légende" qui raconte, selon la maison Rouillac, "l'histoire d'un homme comme les autres, et d'une nation tiraillée entre sa volonté de puissance et le constat de son déclassement". En tout cas, symbole de déclassement ou pas, les acquéreurs étaient nombreux dimanche à vouloir repartir chez eux en chevauchant le scooter de l'amour. Un scooter qui a marqué une frange de l’histoire de France, celle des grandes histoires d'amour, pas si secrètes que ça, au plus haut sommet de l'État : d’Agnès Sorel, amante de Charles VII et première favorite royale officiellement reconnue, à Madame de Maintenon, épouse clandestine de Louis XIV, en passant par Diane de Poitiers, envoyée en exil par sa rivale Catherine de Médicis à la mort d’Henri II.

Pour le scooter de l'Élysée, terminée la romance, les cataclysmes amoureux et les escapades secrètes puisque dimanche, au Château d’Artigny, c’est le directeur d’un musée, non de l'amour, mais de l’automobile, près de Cholet, qui a emporté les enchères, pour 20 500 euros. "De la folie", selon la maison Rouillac, pour un vieux scooter coté moins de 1 300 euros à l’argus. Mais n’était-ce pas déjà de la folie pour un président de la République en exercice de s’afficher à l’aube, dans la rue, un sac de croissants en papier kraftt à la main ? François Hollande a suivi en direct la vente aux enchères et viendra peut-être un jour rendre visite à Cholet à son scooter, symbole de déclassement peut-être, mais aussi, à n'en pas douter, d'une certaine fureur de vivre.

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