Rüdiger Koch, 120 jours sous les mers : le quotidien d’un "spationaute des mers"

L'ingénieur allemand qui a commencé son expérience fin septembre, devrait remonter à la surface en janvier 2025.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ingénieur aérospatial allemand Rudiger Koch, 59 ans, lors d'une interview accordée à l'AFP dans une pièce sous-marine au large de Puerto Lindo, au Panama, le 26 novembre 2024. (MARTIN BERNETTI / AFP)

Son titre pourrait surprendre, mais l’allemand Rüdiger Koch est un véritable "spationaute des mers". Moins connu que Neil Armstrong et Thomas Pesquet dans sa station spatiale internationale, l'ingénieur aérospatial de profession s'est lancé dans une expérience un peu folle : depuis le 26 septembre, il vit à 11 mètres sous le niveau de la mer, au large des côtés du Panama, dans une capsule sous-marine rattachée en surface à une maison construite sur les eaux de la mer des Caraïbes.

Objectif : rester là encore deux mois de plus pour battre le record de l’immersion la plus longue sans dépressurisation. Un record détenu par un américain resté 100 jours dans un lac de Floride.

En totale immersion

Encore plusieurs semaines à tenir donc, dans un espace qui reste assez confortable, puisque l'ingénieur allemand bénéficie d'une capsule de 30 m2 habitables avec lit, toilettes, télévision, ordinateur, vélo d'appartement, ventilateurs, et même une connexion internet établie grâce à une liaison satellite et des panneaux solaires en surface qui lui permettent d’avoir de l’électricité. Seul véritable regret pour l'ingénieur : l'absence de douche.

Une expérience en pleine immersion donc, avec pour livre de chevet, un classique de la littérature française : 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne, bien sûr. Dans la maison au-dessus de la capsule, un expert en sécurité s'assure en permanence de sa sécurité, avec quatre caméras qui filment chacun de ses faits et gestes. Si l'expérience a failli être abandonnée après que l'ingénieur a eu à affronter le vent, la pluie et les vagues, il a tenu bon, et profite, à travers ses hublots d'un magnifique paysage à la lumière turquoise. Un peu frustrant, toutefois, de ne pas pouvoir aller nager avec tous ses poissons qu'il voit défiler chaque jour.

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