Un Néo-Zélandais sacré champion du monde de Scrabble en espagnol... sans parler la langue !

Nigel Richards, déjà champion du monde de Scrabble anglophone et francophone, est désormais champion du monde hispanophone. Pourtant, s'il parle couramment l'anglais, il ne maîtrise absolument pas ni le français ni l'espagnol.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nigel Richards lors des championnats du monde de Scrabble francophone, en Belgique, le 21 juillet 2015. (JOHN THYS / AFP)

Nigel Richards est un champion du monde compte triple. Il est déjà champion du monde de Scrabble anglophone et francophone. Il est même le champion du monde le plus titré des scrabbleurs en anglais puisqu'il a remporté les championnats en 2007, 2011, 2013 et 2018. Mais, lundi 11 novembre, à 57 ans, il a aussi remporté les championnats du monde de scrabble hispanophone, à Grenade, en Andalousie. Et ce, alors qu'il ne parle pas un traître mot d'espagnol, ni de français d'ailleurs. Alors, comment peut-on être le meilleur dans une langue qu'on ne connaît pas ?

Après tout, le Scrabble consiste à placer au meilleur endroit d'un plateau des mots qui rapportent un maximum de points. Mais aucune règle n'oblige les joueurs à savoir ce que les mots en question veulent dire. Voilà comment l'hypermnésique Nigel Richards, lassé de toujours gagner en jouant au Scrabble dans sa langue, a commencé à apprendre par cœur les dictionnaires des mots admis au Scrabble.

"Nadal à Roland-Garros, mais dans trois sports différents"

Nigel Richards a d'abord étudié le dictionnaire du Scrabble francophone, puis l'hispanophone qui compte "environ quatre fois plus de mots valides" que pour la version francophone, comme l'a expliqué sur X le journaliste, Jean-Baptiste Morel, passionné de Scrabble, qui toute la semaine a raconté sur les réseaux les exploits du Néo-Zélandais et qui a notamment écrit à son sujet : "le mec c'est Nadal à Roland-Garros, mais dans trois sports différents".

Pourtant, cette semaine, la victoire n'était pas acquise. La concurrence était rude. Et il a fallu à Nigel Richards effectuer une sacrée remontada pour battre l'autre favori de ces championnats, le Lillois Serge Emig, un vrai polyglotte. Mais finalement, Nigel Richards est passé en tête sur l'ultime partie, avec le meilleur mot possible sur le dernier coup, mettant 15 points dans la vue à Serge Emig. Il a même réussi à égaler le score de l'ordinateur, pourtant censé trouver toujours la meilleure combinaison de lettres à chaque coup. Certains disent même que c'est lui l'ordinateur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.