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Ladji Doucouré : "Les Jeux à Paris, c'est une dinguerie !"

Chaque semaine, Théo Curin embarque dans son taxi, des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage ici en compagnie de l'athlète Ladji Doucouré, ancien champion du monde du 110 mètres haies, aujourd'hui entraîneur à l'INSEP.
Article rédigé par Théo Curin, Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'athlète Ladji Doucouré est monté dans la voiture de Théo le Taxi, pour parler de son parcours sportif. (FRANCE TV)

Demain les Jeux, en partenariat avec France 3 dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! permet au vice-champion du monde de paranatation de devenir Théo le Taxi. Il embarque ainsi dans sa voiture, une personnalité ou un champion, en lien avec les Jeux de Paris 2024. Ici, l'athlète Ladji Doucouré. Une expérience que Théo Curin raconte à Fabrice Rigobert.

franceinfo : Vous avez embarqué Ladji Doucouré à l'INSEP, l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance. Pourquoi ?

Théo Curin : Tout simplement parce que l'ancien champion du monde du 110 mètres haies, est devenu entraîneur au pôle athlétisme de l'INSEP. C'est pour lui une sorte de retour aux sources, comme il me l'a confié : "L'INSEP a été le centre de formation général pour moi, notamment sur le plan sportif. J'étais un gamin, comme beaucoup derrière toi. Tu es là, en tant que pré-formateur ou éducateur, à faire en sorte que les athlètes deviennent des grands athlètes et des bonnes personnes."

Ladji Doucouré est un ancien champion à fleur de peau, et je voulais que notre discussion soit vraiment la plus profonde possible. Alors on lui a réservé une petite surprise en contactant son père.

Ladji Doucouré, les larmes aux yeux dans cette séquence ?

Oui, cela m'a beaucoup touché. C'était intense en émotion, effectivement, mais il est ainsi, Ladji. Il a connu une carrière contrariée par les blessures. Souvenez-vous, il frôle la médaille aux Jeux d'Athènes où il heurte une haie en finale. Il est champion du monde en 2005, avant de voir ensuite sa carrière perturbée par les blessures. Il a tout de même marqué l'esprit de beaucoup de Français.

Voilà pour l'émotion intense. Mais, comme souvent dans Théo le Taxi, il y a des séquences plus légères ?

Oui ! On a fait une sorte de karaoké sur du Mariah Carey, comme s'il était 2h du matin, avec une perruque et un micro à la main. Pas en conduisant bien sûr, on a fait chaque chorégraphie à l'arrêt, et sur ce coup-là, on était plutôt pas mal avec nos perruques, non ?

Plus sérieusement, vous avez évoqué le passé de Ladji Doucouré et sa reconversion en tant qu'entraîneur à l'INSEP. Vous avez aussi parlé, bien sûr, des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ?

Impossible en effet de ne pas évoquer ce grand rendez-vous pour lequel Ladji prépare notamment Sasha Zhoya, l'un des espoirs français de médailles. Et à propos des Jeux, au début, sa réponse m'a un peu surpris : "J'étais un peu jaloux quand même, mais j'étais trop content. C'est quand même une dinguerie, parce que les derniers Jeux à Paris remontent à 1924, donc on ne peut pas s'imaginer. Je trouve que oui, on a besoin de se rassembler et de se sentir unis. Il n'y a pas mieux que le sport pour ça."

Jaloux, parce qu'il ne peut pas concourir lui-même à ces Jeux de Paris ?

En réalité, je ne pense pas qu'il s'agisse vraiment de jalousie. Il a tout simplement eu la même réaction que n'importe quel athlète à la retraite. Participer aux Jeux olympiques dans son propre pays, c'est un moment unique et extraordinaire, qui ferait rêver n'importe qui. Pour Ladji, cette fois-ci, ce sera un petit peu différent, il va y participer d'une autre manière à travers les athlètes qu'il entraîne. On est tous pareils, j'avoue que ça m'aurait bien plu de concourir dans le bassin, à Paris.

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