En direct de l'Europe. Le difficile chemin vers la moralisation exemplaire
Le remaniement ministériel de cette semaine n'a pas vraiment surpris nos partenaires.
Le remaniement ministériel de cette semaine est une preuve des efforts entrepris par la France pour se mettre en conformité avec les standards européens. Et si possible être encore plus exigeante.
Les politiques doivent être exemplaires
Pour moraliser la vie publique et rétablir la confiance avec les citoyens, les politiques doivent être exemplaires. C'est ce qui a conduit Sylvie Goulard, puis François Bayrou et Marielle de Sarnez à démissionner du gouvernement, en attendant que la justice fasse la lumière sur les soupçons d'emplois fictifs au Modem, par le biais d'assistants parlementaires d'eurodéputés, payés par le Parlement européen alors qu'ils travaillaient en partie pour le parti.
Après le gouvernement, c'est aux parlementaires et notamment aux députés nouvellement élus de s'appliquer les mêmes critères d'exigence, et de s'aligner sur les normes européennes, en adoptant le projet de loi sur la moralisation de la vie publique. Il devait être porté par François Bayrou ; ce sera désormais à la nouvelle Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, de le défendre à l'Assemblée nationale. Lors de la passation de pouvoirs, son prédécesseur l'a mise en garde contre les "résistances" qu'elle rencontrera, "résistances explicites ou plus souvent encore implicites", aussi bien de la part du monde politique que des "lobbies".
Pour la France, le moment est venu de se montrer exemplaire
En inscrivant dans sa loi l'ensemble des mesures de moralisation, approuvées aussi bien par les eurodéputés (notamment l'avocat du groupe des Verts Pascal Durand), que par le GRECO, l'organe anti-corruption du Conseil de l'Europe. En défendant une réforme constitutionnelle ambitieuse sur l'indépendance du parquet. Et pourquoi pas en supprimant l'immunité parlementaire. Ou du moins en restreignant sa protection aux faits strictement liés à l'exercice du mandat, comme au Parlement européen.
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