Cet article date de plus de sept ans.

En direct du monde. A Gaza, un jeu sur smartphone pour tromper l'ennui du ramadan

Ramadan Challenges est un tout nouveau jeu à télécharger sur smartphone et qui connaît un grand succès dans la bande de Gaza et dans les pays du Golfe. Un jeu pour faire patienter ceux qui font le ramadan.

Article rédigé par franceinfo, Alexis Morel - Marine Vlahovic
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le jeu Ramadan Challenges. (BASKALET GAME STUDIO (CAPTURE D'ECRAN))

Dans la bande de Gaza, une start-up palestinienne a décliné le mois sacré de jeûne et de prière en version numérique. Elle a crée un jeu pour smartphone pour tromper l’ennui de ces longues journées du ramadan.

Ramadan Challenges, c’est le nom de ce jeu ludique composé d’une série de petits défis. Le principe est simple : il s’agit par exemple de donner à manger et à boire le plus vite possible aux personnages avant la prière qui annonce le lever du soleil, ou encore de leur faire passer l’envie de nourriture pendant la journée. Objectif : marquer le maximum de points, donnés sous forme de dattes. Traditionnellement, c’est le fruit  avec lequel on rompt le jeûne au coucher du soleil, au terme de longues heures d’attente.

Le succès dépasse la bande de Gaza

Avec 600 000 téléchargements au compteur, Ramadan Challenges rencontre un grand succès notamment dans les pays du Golfe. Un marché ciblé par les créateurs du jeu, malgré le sévère blocus, terrestre, maritime et aérien imposé à Gaza par Israël. Depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas il y a dix ans, l’enclave palestinienne n’exporte qu’un nombre infime de marchandises. Mais avec l’économie numérique, pas de frontières ni de checkpoint à passer. Un clic suffit pour télécharger.

L’économie numérique peut-elle vraiment aider les habitants de Gaza à contourner ce blocus ? C’est en tout cas l’objectif de Gaza Sky Geek, un incubateur de start-up installé en plein cœur de Gaza City qui héberge les créateurs du jeu Ramadan Challenges mais aussi une dizaine d’autres micro-entreprises qui travaillent pour l’étranger tout en restant à Gaza. Il s’agit d’une économie encore balbutiante qui ne va pas briser le blocus en un tour de main ni résorber le chômage qui culmine à 35%.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.