En direct du monde. En Argentine, le premier championnat national de... barbecue
Le premier championnat national de l’asado s'est déroulé le week-end du 8 et 9 octobre. L’asado, c’est un barbecue en Argentine. L’année dernière, les Argentins avaient été disqualifiés au championnat du monde du barbecue pour ne pas obéir aux règles, jugées trop sophistiquées par les particiants.
Ce championnat national du barbecue a eu beaucoup de succès. De nombreux Argentins se sont déplacés pour assister au spectacle mais surtout pour goûter. Les gens étaient tous amassés autour d’un stade de l’asado, spécialement installé pour l’occasion au pied de l’obélisque, en plein centre de Buenos-Aires. Les asadors, (ceux qui font l’asado), étaient les uns à côté des autres, entourés de leurs épices, de leurs morceaux de viande et d’abats. Tous, les yeux rougis par la fumée. Et puis il y a cette odeur tenace de feu de bois et de viande grillée.
Parmi les participants, Alberto Cesar Alsina de Corrientes dans le Nord du pays. Asador depuis plus de 20 ans dépose délicatement une brochette de ris de veau marinée sur son grill : "Pour moi, Il faut faire un bon feu, et ensuite il faut cuisiner la viande tout doucement pour qu’elle soit bien savoureuse. Aujourd’hui, on doit d’abord faire des abats. J’ai des rognons marinés, dans du jus de citron, des épices , de l’ail, du sel et du poivre, des ris de veau et des saucisses. On est très fiers de participer à ce concours. Toute l’Argentine nous regarde ! Et puis, qui cuisine au pied de l’obélisque, tu peux me le dire ? Nous, on a cette chance.. !"
Et au milieu de ces cuisiniers fiers de représenter leur région, les membres du jury passent de grill en grill , observent et prennent des notes.
La viande argentine, une des meilleures du monde
La cuisson, la couleur, le goût, la source de chaleur utilisée. Tout est pris en compte. Les morceaux sont simples, à peine marinés ou juste salés. Pas de cuisine gourmet mais c’est le savoir-faire ancestral qui est ici jugé. Selon le chef du jury, ce championnat est surtout une ode au travail, à l’asador, à cette profession bien argentine, une manière de promouvoir la culture argentine, le plaisir de cuisiner et de manger de la viande. Quand on sait qu’en Argentine, on consomme 56 kilos de viande par an et par habitant, contre 24kg en France, on comprend bien l’engouement des Argentins pour ce genre de manifestations gastronomiques.
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