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En direct du monde. Le séisme le plus puissant depuis 1980 a violement frappé le centre de l’Italie.

Le tremblement de terre, dimanche 30 octobre, n’a fait aucune victime presque miraculeusement. Les villages dans la région montagneuse touchée avaient été désertés après un séisme fin août. 300 personnes avaient perdu la vie. Hier, les dégâts ont été surtout matériels. Cette nouvelle secousse a renforcé la peur de la population sur place.  

Radio France
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Des religieuses de Norcia, dans le centre de l'Italie, après le séisme du 30 octobre 2016. (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

On retiendra une image de la terrible journée d’hier : des religieuses sauvées par des pompiers à Norcia, près de l’épicentre, alors que la cathédrale s’est effondrée. Les sœurs et les villageois se sont ensuite retrouvés sur la place du village pour prier ensemble. Cette image a été reprise par tous les médias italiens. Elle symbolise le séisme d’hier : il n’a fait aucune victime, certes, mais il a dévasté le riche patrimoine culturel et religieux de la région.

Ce séisme est le plus puissant de ces 36 dernières années, et pourtant il n’a fait aucune victime. Comme l’expliquer ?

Les villages touchées étaient pratiquement tous déserts. Ils avaient été évacués après le séisme du mercredi 24 août, qui avait fait près de 300 morts. Et après les deux autres tremblements de terre de mercredi. Pas de nouvelles victimes donc, mais des villages entiers rasés.

Les témoignages des maires de ces villages sont glaçants, celui d’Ussita par exemple : " Tout s’est effondré, c’est un désastre. J’ai vu l’enfer " raconte Marco Rinaldi après avoir passé la nuit dans sa voiture. Son village, 400 habitants, a en effet été déclaré zone rouge la semaine dernière, donc inhabitable.

Que ce passe-t-il maintenant pour ces personnes ?

Les déplacés suite aux catastrophes de ces deux derniers mois sont maintenant 40 000, selon la presse italienne ce matin. Après le séisme de fin août, des tentes avaient été montées. Des écoles avaient même été construites dans ces camps. Mais aujourd’hui, les autorités ne laisseront pas ces gens dans les montagnes. L’hiver approche, le froid ; la température baisse déjà autour de 0°C La protection civile cherche donc à loger tout le monde dans les hôtels des régions voisines et sur la côte adriatique.

 La deuxième priorité, c’est la reconstruction

Le président du Conseil Matteo Renzi l’a promis, hier :  " Nous reconstruirons tout, les maisons, les églises et les commerces ". Il a aussi ajouté que son gouvernement disposait des ressources nécessaires.

L’exécutif avait déjà débloqué 40 millions d’euros la semaine dernière, après les deux séismes de mercredi. De nouvelles mesures devraient être prises lors du conseil des ministres extraordinaire de ce matin. Mais comme l’a rappelé le président de la République Sergio Mattarella, il sera difficile de poursuivre la reconstruction, si la terre ne cesse pas de trembler. En effet, avec l’activation d’une nouvelle faille, l’activité sismique pourrait se prolonger encore plusieurs semaines.

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