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En direct du monde. Scandale au Canada : des patrons de Bombardier ont tenté de s'augmenter de près de 50 %

Six dirigeants de l'entreprise Bombardier basée à Montréal ont voulu augmenter leurs salaires entre 36 % et 48 %. Ce qui provoque un tollé général de la population canadienne.

Radio France
Publié
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Usine d'avions Bombardier à Toronto (Canada), le 6 décembre 2012. (STEVE RUSSELL / TORONTO STAR)

Un vent de colère souffle au Québec depuis quelques jours, depuis que six dirigeants de la société Bombardier, basée à Montréal ont tenté d’augmenter leur salaire – déjà conséquent – de près de 50 %.

Les Québécois ont un grand attachement pour cette société fondée non loin de Montréal en 1942. Ce fabriquant de trains, de métro mais aussi d’avions, se classe parmi les plus grandes entreprises du pays. La division aéronautique de la multinationale se spécialise dans certains avions très spécialisés comme les Canadair, bien connus des pompiers, mais aussi les avions régionaux de ligne.  La production d’un nouveau modèle, le Cséries, un appareil d’une centaine de place, a d’ailleurs presque provoqué la faillite de Bombardier en 2015. L’entreprise manquait de liquidités pour développer ce modèle. Elle a alors licencié près de 4 000 personnes au Québec. Le gouvernement du Québec est venu à la rescousse en lui versant un milliard de dollars américains.

Aucune reconnaissance de la part des dirigeants

Les dirigeants ont tenté d’augmenter leurs salaires de 36 à 48 %.  Lorsque les citoyens ont appris qu’une partie de leur argent allait servir à améliorer le salaire de dirigeants qui touchent déjà 165 fois plus que les employés ordinaires, la moutarde leur est montée au nez. C’est le cas de Myriam Verreault. Cette québécoise a créé une page Facebook pour appeler à une manifestation dimanche 9 avril.

Les dirigeants ont fait machine arrière

La direction a annoncé un report d’une partie de ces hausses de salaires. En clair, cela signifie que 50 % des augmentations ne seront versées aux dirigeants qu’en 2020. Et seulement s’ils atteignent leurs objectifs concernant les performances de l’entreprise. Ce demi recul ne satisfait pas le Parti québécois. Ce parti d’opposition va déposer mardi 4 avril un texte à l’Assemblée nationale pour que les dirigeants de Bombardier renoncent à leur augmentation. 

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