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En Russie, un chat recherché pour trafic de drogue

A Toula, à 150 km au sud de la capitale russe, un tribunal local a dû mettre fin à une procédure judiciaire portant sur un trafic de drogue dans lequel étaient impliqués, entre autres, un prisonnier… et son chat.

Article rédigé par franceinfo - Claude Bruillot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une prison en Russie (illustration) (PHOTOXPRESS/MAXPPP)

Le  chat en question – dont le patronyme n’a pas été révélé – est au centre d’une histoire qui a pour théâtre le pénitencier local… que l’on imagine largement occupé par les souris, puisque l’animal était parfaitement intégré, tant par les gardiens que par les prisonniers. Tellement intégré d’ailleurs que quelques-uns parmi les détenus avaient réussi à s'en faire un complice, précieux pourvoyeur de haschich entre les cellules. Les détenus avaient astucieusement – du moins le croyaient-ils – confectionné un collier au matou, pour dissimuler la drogue à l’intérieur, à raison de cinq grammes par voyage.

Le chat est arrêté... et s'évade

Le manège a duré quelques temps avant qu’un gardien, qui avait sans doute un chat à la maison, ne s’interroge sur le fait de savoir pourquoi l’animal d’ordinaire si fidèle changeait si fréquemment de litière. Résultat : arrestation du chat, aussitôt mis en quarantaine, et procédure judiciaire à l’encontre des détenus trafiquants de haschich.

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais au contraire elle a rebondi, sans que la justice russe ne parvienne réellement à retomber sur ses pattes. Car le chat, à la vue de chiens – dont on ne sait s’ils étaient policiers ou non – est parvenu à se faire la belle. Les recherches à ce jour sont restées vaines, obligeant le tribunal  à clore l’affaire au motif, mentionné noir sur blanc, que la principale pièce à conviction, en l’occurrence l’animal de compagnie, avait disparu.

Complicités ?

Depuis, c’est un peu "Chacun cherche son chat". Le très sérieux quotidien indépendant Kommersant est allé jusqu’à interroger les gardiens chargés de surveiller l’animal, flairant peut-être une collusion entre prisonniers et gardiens, sur fond de trafic de drogue. Et la non moins sérieuse agence officielle Ria Novosti a quant à elle indiqué que l’avocat des prisonniers un temps poursuivis envisageait de se retourner contre les gardiens, coupables d’avoir laissé filer le précieux animal de compagnie, dont l’absence a fait réapparaître les souris. 

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