En Suède, la rentrée des classes a déjà eu lieu et le coronavirus n'y a (presque) rien changé
Le port du masque n'est même pas recommandé et les lycées peuvent décider d'instaurer partiellement l'enseignement à distance.
Alors que les jeunes Français retrouvent leur salle de classe mardi 1er septembre, cela fait déjà deux semaines que la rentrée scolaire a commencé en Suède, de façon quasi normale. Le royaume nordique s’était déjà distingué au début de l’épidémie de coronavirus en choisissant de ne pas confiner sa population et en ne fermant que ses lycées et universités. Et en Suède, que ce soit dans la rue ou à l'école, le masque n'est absolument pas obligatoire, ni même recommandé.
Exemple à l’école internationale de Stockholm, qui compte 650 élèves, du primaire à la terminale. Chacun ici garde ses distances tant qu’il peut. On se lave les mains fréquemment, les horaires de cantine ont été aménagés, mais pas de masque à l’horizon. Et ça n’affole pas du tout la directrice, Karin Henrekso : "Si un élève arrive avec un masque – on en a deux ou trois pour tout l’établissement – c’est OK. Et si un prof veut porter un masque – personne ne le fait – c’est aussi OK. La ville de Stockholm recommande seulement de maintenir les distances entre nous." Et ça, c’est un exercice pour lequel les Suédois sont plutôt doués.
Une politique radicalement différente de celle menée en France
La rentrée est donc complètement normale en pour les écoles et les collèges : ces établissements n’ont même jamais fermé. Là où les choses ont changé, c’est au lycée. Lycéens et étudiants étaient tous passés à l’enseignement à distance en mars, parce qu’ils empruntent beaucoup les transports en commun. Aujourd’hui, ils sont revenus, avec cependant quelques contraintes comme le précise Karin Henrekso : "La ville a recommandé de réduire le nombre de lycéens présents de 20%. Donc a décidé de faire passer certaines classes une semaine sur deux en enseignement à distance."
L'enseignement en Suède est très décentralisé et c’est chaque lycée qui s’organise. Une proportion de cours à distance est recommandée, mais c’est l’enseignement en présentiel qui doit être la règle.
La Suède a été très touchée par le coronavirus, le taux de mortalité y est même supérieur à celui de la France. Et pourtant les politiques publiques y sont très différentes. Concernant les écoles, la Suède a toujours affirmé qu’elles n’étaient pas le principal vecteur de l’épidémie. Et cela semble confirmé par les études qui montrent que les enseignants ne sont pas plus infectés que le reste de la population. Concernant l’épidémie en général, il y a aussi une approche différente. En France on s’inquiète tous les jours de la hausse du nombre de contaminations. En Suède, on s’intéresse plutôt au nombre de morts, aux admissions à l’hôpital, et on constate que pour l’instant, de ce côté-là, les chiffres sont très bas, et ce depuis plusieurs semaines.
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