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La Belgique expérimente des "zones de silence" dans les trains

Franceinfo a embarqué dans un train entre Bruxelles et Liège, pour tester les zone de silence où il est interdit de parler ou de téléphoner.
Article rédigé par franceinfo - Jean-Jacques Héry
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des voyageurs en gare de Bruxelles-Schuman (Belgique), le 8 novembre 2022. (JOHN THYS / AFP)

Des zones de silence dans les trains. C'est l'expérimentation actuellement mise en œuvre en Belgique pour permettre de voyager dans le calme absolu d'un wagon où le bruit est interdit. L'expérimentation a démarré à la fin du mois de janvier. 

Franceinfo embarque dans un train entre Bruxelles et Liège. À chaque arrêt en gare, on peut maintenant entendre ce message répété par le contrôleur : "Chers voyageurs en ce moment, nous effectuons un test dans ce train sur les zones de silence. Dans cette zone, il est interdit de parler ou de téléphoner et nous vous demandons de mettre votre téléphone portable en mode silencieux." 

La nouveauté est en général bien accueillie par les passagers, comme Guido qui arrive d'Ostende. Il est très satisfait quand il descend en gare de Bruxelles car il a enfin pu travailler dans le calme. "J'ai des rapports à lire et il y a beaucoup de choses qui peuvent vous déranger, vous perturber. C'est difficile de trouver des endroits suffisamment calmes, tranquilles et silencieux pour travailler." 

Mais une fois que l'on pénètre dans la voiture silencieuse, placée en tête de train, l'interview est plus compliqué, il a fallu chuchoter. "C'est super, c'est calme", murmure une voyageuse, "Parce que quand vous avez un trajet où il y a des gens qui téléphonent tout haut et sans gêne, ce n'est pas agréable. Surtout si vous êtes en train de lire", ajoute-t-elle. D'autres passagers sont plongés dans un profond sommeil.

Une expérimentation amenée à se poursuivre 

Dans un premier temps cette expérimentation va durer jusqu'au 31 mai, sur deux lignes de train parmi les plus fréquentées de la Belgique et qui passent par les plus grandes villes du pays comme Gand, Bruxelles ou Liège. Ensuite cela dépendra des retours des voyageurs qui sont invités à remplir un questionnaire. C'est en tout cas bien l'intention de la SNCB, la Société nationale des chemins de fer belges. Marianne Hiernaux, porte-parole de la compagnie, estime que cela répond à un besoin : "Aujourd'hui on a 7 voyageurs sur 10 qui selon une enquête se déclarent favorables à cette nouvelle mesure et 30% de nos voyageurs disent même qu'ils prendraient plus fréquemment le train s'il y avait des zones silencieuses", affirme-t-elle. "C'est vraiment quelque chose qui peut favoriser l'expérience du voyageur et pourquoi pas pousser aussi certaines personnes à prendre plus fréquemment le train."

Rien n'est encore décidé, mais il n'est pas impossible que l'on voit se généraliser dès cet été ces wagons silencieux sur d'autres lignes, en fonction aussi de la capacité des trains.

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