La Pologne a célébré son indépendance par une marche marquée par la présence de l'extrême droite
À Varsovie, une marche a rassemblé quelque 200 000 personnes, dimanche, pour fêter le centenaire de l'indépendance du pays.
Alors que la France célébrait la fin de la Première Guerre mondiale, la Pologne a fêté les 100 ans de son indépendance, retrouvée le 11 novembre 1918. À Varsovie, comme depuis 2010, une marche, organisée dimanche, a rassemblé plus de 200 000 personnes. Un rassemblement sous haute surveillance, en raison de la participation de l'extrême droite.
Un défilé en famille pour la fête commune
Parents, grands-parents, jeunes enfants, adolescents. Tous se sont réunis pour célébrer les 100 ans de l’indépendance de leur pays. Une véritable marée de drapeaux polonais a envahi et occupé l’immense place Dmowski, au centre-ville de Varsovie, point de départ cette année de la marche. Et de nombreux participants ont répété que le 11 novembre est une grande fête patriotique et commune à tous les Polonais. Andrzej est venu avec des amis à Varsovie. "La Pologne, c’est comme une maman qui a beaucoup d'enfants très différents. Parfois, des frères et sœurs ne s'entendent pas très bien mais quand c'est l'anniversaire de leur mère, alors ils se retrouvent tous et oublient leurs querelles, a-t-il expliqué. C’est exactement cela aujourd’hui. Tout le monde est ensemble."
Comme Andrzej, les 200 000 participants ont entonné l’hymne polonais et des chants patriotiques. Depuis près de dix ans, la marche est organisée par les milieux nationalistes et boudée par le pouvoir. Mais pour la première fois, et pour le centenaire de l’indépendance, le président polonais a tenu à être présent. Il a prononcé un discours devant la foule, avant d’ouvrir le cortège aux côtés du Premier ministre et du président du parti au pouvoir.
Des nationalistes visibles dans la manifestation
Plusieurs centaines de nationalistes ont défilé à Varsovie derrière leur mot d’ordre "Dieu, honneur, patrie" ou avec le drapeau de leur mouvement, comme celui du camp national-radical. Et chaque année, l’événement est aussi un des rassemblements les plus importants des nationalistes européens. Des slogans sont souvent entendus et des affiches de haine vues dans les cortèges. Un groupe néo-fasciste italien, Forza Nuova, était ainsi présent dimanche. Krzysztof Bosak, l’un des organisateurs de cette marche du 11 novembre, s'est défendu. "Ces personnes se présentent comme des nationalistes et catholiques italiens. On n'invite jamais de néo-fascistes ou qui s’identifient comme tel à notre marche. Mais on est ouverts à tout type de participation de mouvements patriotes et nationaux", a-t-il déclaré.
Le ménage n’est donc pas complet. Ainsi, une centaine de personnes, principalement des néo-nazis, sont arrivées jusqu'à Varsovie. Elles ont été arrêtées par la police avant la manifestation.
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