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Le plus célèbre des réfugiés nord coréens avoue avoir partiellement menti

Shin Dong-hyuk avait témoigné dans un livre "Rescapé du camp 14", qui l'avait fait connaître du monde entier. Mais une partie de son récit n'était pas exacte. Pyongyang en profite pour le discréditer.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Shin Dong-hyuk © Maxppp)

Shin Dong-hyuk affirmait dans son livre être né et avoir passé toute sa vie dans l’effroyable camp 14, où il aurait assisté à l’exécution de sa mère et de son frère et aurait été torturé à l’âge de 13 ans. Mais il vient de reconnaître qu’en réalité, il avait été transféré avec sa famille à l’âge de 6 ans dans le camp 18, aux conditions de détention relativement meilleures. Il a aussi changé d’autres points importants de son récit.

C’est problématique, parce que Shin Dong-hyuk était devenu un militant qui faisait le tour du monde pour défendre les droits de l’Homme en Corée du Nord. Son livre « Rescapé du camp 14 » a été traduit en 27 langues. Et son témoignage est l’un des plus cruciaux d’un récent rapport d’une commission d’enquête de l’ONU.

D'ailleurs, en aucun cas cet aveu ne remet en cause la réalité de ces camps, ni les conditions de vie déplorables des détenus. Mais le régime nord coréen en profite pour discréditer ce témoignage, et critiquer un récent rapport de l’ONU sur ces violations des droits de l’Homme. Pyongyang a qualifié Shin de « déchet humain » et le récent rapport de l’ONU de « mensonges dictés par ses maîtres américains ». Mais, quoiqu'il en soit, les conclusions de la commission d’enquête de l’ONU se basent sur plus de 300 témoignages et sur des photos satellites des camps, et elles restent totalement valides.

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