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Trente ans de "Bonheur National Brut", le Bhoutan tire le bilan

Le pays organise cette semaine une conférence internationale pour faire le point sur son concept unique au monde : mesurer le "niveau" de bonheur de ses habitants.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Un monastère au Bouthan © Fotolia)

Avec Clémentine Méténier, envoyée spéciale au Bhoutan.

Il y a trente ans, ce petit royaume de 700.000 habitants coincé entre la Chine et l'Inde s'est fait connaître en inventant le "Bonheur National Brut". C'est celui qu’on appelle le "quatrième Roi" qui à l'époque, propose cette nouvelle idée de bien-être alternatif au PIB et au "tout croissance", en écho aux réflexions menées sur les limites de la croissance en Europe et aux Etats-Unis. Le BNB repose sur quatre piliers : le développement équitable, la protection de l’environnement, la bonne gouvernance et la préservation de la culture dans ce pays bouddhiste. Tous les trois ans, un sondage est réalisé auprès de la population pour calculer son "état de bonheur". Les résultats de 2015 viennent de paraître: plus de 7.000 Bhoutanais ont répondu au questionnaire. 91.2% d'entre eux se disent "profondément heureux", mais avec quelques nuances: les hommes le sont plus que les femmes, les urbains plus que les ruraux.

Ce concept de Bonheur National Brut  est longtemps resté très théorique. C'est seulement aujourd'hui que les premières concrétisations émergent. Les résultats de ces sondages successifs doivent permettre de mettre en œuvre des politiques publiques comme par exemple arriver au 100% de voitures électriques dans le pays, ou bien rendre encore plus accessible l’éducation qui est déjà gratuite dans ce pays. Mais en parallèle, le Bhoutan doit faire face à de nouveaux problèmes sociaux peu visibles jusqu’à présent comme l’alcool, la drogue et le chômage des jeunes.

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