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En route vers Paris 2024. À la découverte du karaté

Chaque semaine, Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, vous invite à découvrir un sport olympique avant de l'admirer lors des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La française Emilie Thouy (en rouge) contre la croate Jelena Kovacevic (en bleu) aux jeux européens de Baku, en Azerbaijan, le 13 juin 2015. (PAUL GILHAM / GETTY IMAGES EUROPE)

L’Open de Paris de Karaté du 26 au 28 janvier sera une répétition idéale pour tous les meilleurs karatékas du monde à 900 jours des Jeux de 2020

Tokyo aura l’occasion unique d’organiser la première compétition olympique de karaté dans le pays d’origine. L’escalade, le surf, le baseball/softball et le skateboard seront également ajoutés au programme.

Huit épreuves de karaté sont prévues : six épreuves en kumité. Cela correspond aux épreuves de combat. Kumité se traduit par "grouper les mains", ce qui signifie travailler en groupe, et non plus tout seul, comme en kata. Le kata, avec deux épreuves olympiques programmées, est la représentation d’un combat. C’est de la technique pure face à un adversaire imaginaire.

Entrer dans le monde olympique ...

Les avantages de devenir un sport olympique sont évidents. Pour ce sport qui est déjà pratiqué par plus de 100 millions de personnes dans 185 pays différents, c’est l’assurance de devenir encore plus populaire.

Pourtant quelques sceptiques considèrent que ce passage dans le monde olympique peut transformer ce sport de tradition. Leurs arguments reposent sur le fait qu’ils considèrent le karaté non pas comme un sport mais comme un art martial. Autrement dit, et c’était aussi le fil de pensée du fondateur du karaté moderne, Gichin Funakoshi, le karaté n’est pas, pour eux, compatible avec la compétition.

Ainsi, le but ultime du karaté ne serait pas d’additionner les coups et les points mais de se défendre puis de répondre à l’agression par une attaque imparable. L’autre inquiétude de certains amateurs de karaté serait de voir les règles évoluer pour tendre vers plus d’accessibilité, comme on a pu le voir dans une certaine mesure avec le judo ou le taekwondo.

... et conserver sa culture traditionnelle

Cependant, le karaté de compétition existe déjà et n’empêche à aucun moment une pratique plus traditionnelle. La fédération internationale reste d’ailleurs très vigilante à préserver, d’une part, la formation des professeurs garants de cette culture traditionnelle, et d’autre part, la vigilance est accrue sur la volonté de continuer à développer toutes les disciplines du karaté, pas simplement la version olympique.

La France fait d’ailleurs partie des grandes nations du karaté. Depuis la création des championnats du monde, à Tokyo en 1970, la France occupe le second rang au classement des médailles derrière le Japon. Jean Luc Montama et Sophie Berger représentent les deux premiers champions du monde tricolores. Cela remonte au début des années 80.

Retrouvez le palmarès du karaté tricolore.

Toutes les informations sur l’Open de Paris 2018 et l’équipe de France.

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