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En route vers Paris 2024. Le coronavirus s'invite dans la préparation olympique

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, est en pleine sélection pour les JO de Tokyo en 2020. Elle nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un athlète de haut niveau. Aujourd'hui, l'impact de la crise du coronavirus Covid-19 pour les ahtlètes de l'équipe de France.

Radio France
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Les meilleures sabreuses mondiales réunies ce week-end à Athènes. (Cécilia Berder Radiofrance)

Notre quotidien est un peu chamboulé. Au niveau du calendrier, des compétitions ont déjà été annulées, mais pour nous, ce week-end tout était normal dans notre déplacement pour une compétition à Athènes.

Une épreuve organisée en catastrophe au Luxembourg

Les hommes, les sabreurs de l'équipe de France, n'ont pas eu cette chance. Ils devaient tirer en Italie. Ils ont finalement pris la direction du Luxembourg. En une toute petite semaine, la ville de Luxembourg a réussi la prouesse d'organiser cette compétition, ce qui est déjà assez remarquable.

Pour nous à Athènes tout était complètement normal au niveau du protocole, la seule chose qui était peut-être un peu compliquée, était finalement de savoir comment nous allions nous dire bonjour, et comment nous allions saluer l'arbitre. Là, chacun a eu sa technique, cela pouvait être un salut de la main au loin, un salut avec le coude, un "check" du pied. Après on ne va pas se mentir, on a parfois un peu oublié et on a serré quelques mains, les habitudes reprenant assez vite le dessus avec la compétition.

Le Check du coude d'Alexandre Fava à Budapest pour saluer son adversaire. (AUGUSTO BIZZI)

Pour les sabreurs qui étaient au luxembourg, ils ont été convoqués à 8 heures vendredi pour une compétition qui débutait à 11h30, six médecins étaient présents pour prendre la température des athlètes et du staff. Si tout allait bien, ils recevaient un bracelet jaune, et tout s'est bien passé. À Budapest, pour les épéistes, c'était autre chose. Ils devaient répondre à un questionnaire avec ce type de question : "Avez-vous été dans un pays affecté par le coronavirus Covid-19 ces 14 derniers jours, ou avez-vous été en contact avec un cas suspect ou un cas confirmé?"

Même chose, si vos réponses ne présentaient pas de risques, vous pouviez entrer dans le gymnase.

Le Questionnaire sur la crise du coronavrius remis aux escrimeurs avant de valider leur participation.  (AUGUSTO BIZZI)

Impossible de dire quel sera l'impact sur la qualification olympique

C'est vrai que l'on entend tout et son contraire, il y a pas mal de rumeurs, mais nous avons eu la chance de parler avec les entraîneurs, et on s'est mis d'accord sur un seul mot d'ordre : "S'adapter". 

Il faut être patient, on voit les choses évoluer au jour le jour, mais le seul élément que l'on peut contrôler, c'est notre façon de nous entraîner, donc on se concentre vraiment là-dessus. On espère dans un premier temps que toutes les nations pourront se déplacer et participer à toutes les compétitions, parce que l'on a vraiment l'envie commune de voir ce processus de qualification olympique aller à son terme.

Il serait assez terrible de voir qu'une nation n'a pas le droit de se déplacer à cause du virus. Cela fait quand même plus d'un an que l'on est engagé et que l'on se tire la bourre sur chaque compétition. On veut vraiment toutes aller au bout de cette histoire avec une équité préservée.

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