En un mot. La dégringolada du Qatar
Le mot de l'actu du jour est : défaite. Cela n'aura échappé à personne, surtout pas à Nathalie Bourrus.
Défaite. Mot qui vient du verbe "défaire" et qui signifie "abattre". Abattus sont les joueurs du PSG. Abattus, battus, d’un revers de la main par les espagnols du Real, les hommes de Zidane. Zizou, l’enfant du pays, devenu le petit tortionnaire du Paris Saint-Germain. À ce niveau de jeu, l’amitié, tu oublies. À ce stade de la compétition, un but équivaut à des poignées de dollars, à des dizaines de marchés à venir, à des centaines de touristes à séduire. On ne parle plus crampons mais, on parle d'États qui jouent leur avenir sur la planète. La réaction hallucinante de l’émir du Qatar, hier soir, au Parc des Princes, en est une sacrée illustration. Il a quitté la salle. Le Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani s’est "cassé" du stade avant la fin de la pièce à la 66e minute, après le carton rouge et l'expulsion d’un Verrati énervé. Et hop, il se lève et il part. De rage et d’humiliation, le patron claque la porte ! Il n’a pas voulu voir la suite : une égalisation et un autre But du Real. Il n’a pas voulu vivre la tragédie jusqu’au bout.
Les Qataris sont abattus
Pour les Qataris, cette défaite est une tragédie. Certes il y a des millions de dollars dépensés mais surtout, il y a une remontada du Qatar qui est complètement ratée. La "loose", trop insupportable pour cet émir qui préfère quitter le stade que de voir la chute en direct. Ses espoirs sont plus que déçus : ils sont défaits, abattus. Espoirs de transformer cet oasis d’hydrocarbures en piège à touristes. Espoirs de changer l’image de son pays, le Qatar. Espoirs d’afficher une autre carte postale, moins hostile, plus ouverte dans ce pays du faucon où des hommes dépensent 20 000 dollars pour une compétition entre oiseaux. L’image n’est pas attractive. L'image qui lui colle à la peau est celle d’un État qui soutient pas mal d’islamistes à travers le monde. C’est l’image d’un pays qui a une vision parcellaire des droits de l’homme ou de la femme. Le Qatar, dont le clan au pouvoir a une fascination pour nous les français, pour notre culture et notre football.
En un mot : hier soir, un émir plein aux as a vu ses espoirs d’élever sa pétromonarchie au rang de pays plaisant, tombés, en 66 minutes.
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