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En un mot. Les JO, évidemment

En un mot, c’est le mot de l’actu du jour. Celui qui n’échappe a personne. En tout cas, pas à Nathalie Bourrus.

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Projection sur l'Arc de Triomphe, à Paris, le 31 décembre 2016. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Le mot du jour, mercredi 12 septembre, est évidemment JO. Les Jeux olympiques, gagnés par Paris pour 2024. Toute une histoire de tractations, de manipulations, de dîners, de convictions, de batailles, d'affaires d'argent et d'honneurs. Une histoire de Grèce antique.

Le mot vient d'Olympie, qui était le centre religieux de la Grèce antique. Les JO ont vraisemblablement démarré au VIIIe siècle avant JC. C’est fou, quand on y pense. Sacrément fou… Car le mot "sacre", et le caractère "sacré" reviennent sans cesse dans la vie des Jeux olympiques. Personnellement, ça me fait un peu peur, tous ces rituels, ces sacrements, cette vénération.

Une flamme et des zones d'ombre

Le drapeau olympique, d’abord. Il a été dessiné par Pierre de Coubertin (l’inventeur des Jeux de l'ère moderne). Un drapeau, symbole même de la consécration d’une nation, avec les anneaux aux cinq couleurs qui incarnent l’universalité des JO. Il y a aussi le serment olympique.

Et surtout la flamme, qui signe le lien entre les Jeux antiques et les Jeux modernes. Cette fameuse flamme que des ex-athlètes rêvent de porter, tel des éphèbes grecs à la plastique impeccable, au corps parfait. La perfection me met un peu mal à l’aise. Et j’ai lu, horreur, que le parcours de la flamme sous forme de relais avait été inventé par… Goebbels. Mince alors, les nazis qui s’immiscent dans l’histoire des JO !

D’ailleurs, on s’aperçoit assez vite que l’histoire des JO est parsemée de compromis avec l’ennemi, de trahisons avec les amis, de doutes et de mystifications. La Grèce antique n’est pas si loin… Et c’est sans doute ça, ce caractère sacré, et mythique, qui revient sans cesse, qui donne, le sel, le piment, à ces Jeux : il y a a la fois cette force herculéenne (celle d’athlètes qui se surpassent, ce sont des Dieux) et le mystère, les ombres, qui entourent les JO.

Athéna et les voies sur berges

Tout est sacré… hors norme. Et une femme a bien compris tout cela. Anne Hidalgo. Drapée dans ses atours de déesse Athéna, la maire de Paris a tout fait pour les avoir, ces JO. En stratège, à l’œil affûté, elle est allée porter la bonne parole, partout dans le monde, se servant habilement des atouts en sa possession. Le C40 par exemple. Ce sont les 40 villes les plus écolo au monde. Elles ont été sacrées (on reste dans le sacré) meilleures au monde dans la lutte contre les changements climatiques. Et qui en est devenue la présidente, il y a un an ? Anne Hidalgo.

Bravo à Athéna, qui est  la déesse de l’intelligence et de la protection. A force d’arpenter la planète, à force de stopper la circulation sur les rives à Paris, à force d’assumer de se mettre à dos une partie des Parisiens qui roulent en voiture, elle a réussi à décrocher les JO de 2024. En un mot ? A elle, et aux Hercule et autre Zeus qui ont bataillé, je décerne la sacro-sainte couronne d’olivier sauvage, ainsi que la branche de palmier et le ruban de laine rouge. Ce que recevaient les vainqueurs, il y a bien longtemps.    

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