En un mot. Pendant la manif, Macron fuit à Marseille
En un mot, c’est le mot de l’actu du jour. Celui qui n’échappe à personne. En tout cas, pas à Nathalie Bourrus.
Le mot du jour, jeudi 21 septembre, c'est manifestation. Avec des cortèges, contre la loi Travail XXL, un peu partout en France. A Paris, Jean-Luc Mélenchon était présent cette fois-ci. Le chef de l'Etat, lui, a déserté la capitale, pour Marseille. Etrange.
Manifestation. Qui vient du latin : manifestatio. Et qui signifie : "dire publiquement, proclamer". Depuis un décret-loi de 1935, il faut déclarer, une manifestation au préalable, si elle a lieu sur la voie publique. Obligation d’indiquer le but, le lieu, la date, et l’heure.
Soyons heureux !
Manifester est un droit, en France. Un droit un peu embêtant pour les politiques. Juppé ou Villepin en ont fait les frais, en leur temps. Emmanuel Macron, qui se présente en homme nouveau, dit qu’il ne cèdera pas sur la réforme du code du Travail. Il est donc parti passer la journée à Marseille puisque, a-t-il dit, "la démocratie ne se fait pas dans la rue".
Démocratie, le mot voulant dire que le peuple a le pouvoir. Le chef de l’Etat estime que ce pouvoir a été exercé dans les urnes, en le choisissant comme président de la République. Et que donc… il faut à présent plier, s’arrêter de râler, de pester, après ces ordonnances du bonheur. Soyons heureux ! Comme lui qui, une fois encore, s’est échappé de Paris le jour des manifs. A Marseille, sous un grand soleil, loin du tumulte parisien, il parle JO, avenir, force herculéenne, jupitérienne. Derrière lui, le pavé parisien peut bien chauffer…
Chassé-croisé
C’est marrant d’ailleurs, car lors de la dernière manif, c’est Mélenchon qui était à Marseille. Marseille, une ville entre mer et montagne, une ville bien pratique pour se planquer, pourraient écrire les guides touristiques. Ah, ces deux-là… Macron. Mélenchon. Qu’est-ce qu’on ferait, sans eux ? Quel attelage ! Ils ont l’air de bien s’amuser en tout cas.
"Et ce n’est qu’un début", a prévenu Mélenchon depuis le cortège parisien. Samedi, la France Insoumise, appelle à une autre manifestation à Paris. Lundi, alors que les ordonnances seront publiées au Journal officiel, les routiers veulent bloquer des axes. Et comble de la colère, les CRS protestent, aujourd’hui. Dingue ! Plus d’un millier d’entre eux ont déposé leur attirail. 40% des effectifs qui se font porter pâle (en maladie ou en consultation médicale, car ils n’ont pas droit à la grève)… Ils refusent une modification de leur prime de déplacement (environ 500 euros par mois). En un mot ? Marseille, ça va bien… Emmanuel Macron est rentré dare dare à Paris.
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