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Envoyé spatial. "Quand je me lève le matin, je saute dans mon pantalon"... Situations cocasses de la vie en apesanteur

Vivre en apesanteur implique d'adapter certains gestes de la vie quotidienne sur Terre. C'est ce que nous raconte cette semaine notre envoyé spatial, l'astronaute Thomas Pesquet, en mission sur l'ISS pendant six mois. 

Article rédigé par franceinfo, Julien Moch - Edité par Cécile Mimaut
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le pantalon dans lequel Thomas Pesquet "saute" tous les matins ! (THOMAS PESQUET / ESA)

L'absence totale de gravité dans l'espace peut parfois engendrer des situations cocasses. L'astronaute Thomas Pesquet en fait chaque jour l'expérience à bord de la Station spatiale internationale. Ça commence au réveil, à la sortie du sac de couchage. "Quand je me lève le matin, je saute dans mon pantalon. C'est un truc bête que tous les enfants rêvent de faire sur terre, mais moi je peux le faire dans l'ISS. J'enfile les deux jambes à la fois et ça prend une seconde. C'est un moment un peu fun de se dire : Allez hop, je saute dans mon froc, tout bêtement", raconte notre envoyé spatial. 

Une fois habillé, les astronautes passent à table. Là aussi, l'apesanteur change beaucoup de choses. Thomas Pesquet a pu s'en rendre compte dès les premiers repas pris à bord de l'ISS. "On va dîner tous ensemble et je me suis fait un sandwich de face en fait. Je me suis rendu compte que vu que ça flottait je pouvais mettre une couche de confiture de l'autre côté de ma tartine. Donc on peut faire des tartines doubles dans l'ISS ! Elles ne retombent jamais", explique-t-il.

Les petits objets ont vite fait de disparaître

Et puisque tout flotte dans l'espace, les astronautes doivent ranger le moindre objet, l'attacher sur les parois avec des bandes velcro, des mousquetons, des filins, des systèmes aimantés. Surtout, ils doivent faire attention à ne pas lâcher les petits objets.

"C'est très facile de perdre ses affaires dans l'ISS, surtout ce qui est petit. Les gens emmènent des cadeaux, des objets symboliques, des bijoux, des alliances, etc... et parfois ils veulent les prendre en photo. Mais avec la ventilation, les petits objets vont se cacher parfois dans des endroits absolument improbables et ça peut arriver de perdre des objets pendant quasiment les six mois de mission !", rapporte l'astronaute.

Comme d'autres avant lui, Thomas Pesquet a sorti de son bagage personnel les alliances d'un couple d'amis. Cette semaine il les a prises en photo, en apesanteur. Si tout va bien, il les ramènera pour le mariage, à temps, l'été prochain.

Le retour sur Terre se précise pour trois autres membres de l'équipage. Les Russes Sergueï Ryjikov et Andreï Borisenko quitteront l'ISS d'ici dix jours avec l’Américain Shane Kimbrough. Thomas Pesquet n'aura alors plus que deux colocataires pendant une ou deux semaines, le temps qu'une autre mission arrive.

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