Expliquez-nous... Air cocaïne
Les deux hommes avaient été arrêtés à Punta Cana, le 19 mars 2013, alors que le Falcon 50 privé qu'ils pilotaient était prêt à décoller pour l'aéroport de St Tropez.
Dans le petit avion, les policiers dominicains avaient trouvé 26 valises chargées de 680 kilos de cocaïne.
Pascal Fauret, son co-pilote Bruno Odos, ainsi qu'Alain Castany, considéré comme un apporteur d'affaires et le passager Nicolas Pisabia, ont passé plus d'un an en détention provisoire, avant d'être condamnés cet été à une peine de 20 ans de prison en République dominicaine, où ils avaient fait appel de leur procès, clamant leur innocence. Tous les quatre étaient dans des résidences surveillées, en attendant ce nouveau procès.
Deux des pilotes ont donc choisi de fuir la République Dominicaine, même si l'un de leurs avocats, maître Jean Reinhart, refuse de parler de "fuite".
Selon lui, la justice dominicaine n'a pas écouté les quatre pilotes, et deux de ces pilotes, Pascal Fauret et Bruno Odos, sont rentrés en France précisément pour "chercher une bonne justice, une vraie justice", selon Jean Reinhart. En France, les pilotes sont aussi mis en examen pour complicité de trafic de stupéfiants, dans une enquête ouverte depuis 2012, enquête instruite par une juge marseillaise, qui a déjà mis en examen une dizaine de personnes dans cette affaire.
Ce projet d'évasion se concrétise depuis la mi-octobre
Avec une quinzaine de complices français et dominicains qui auraient aidé les deux pilotes français à quitter la République dominicaine, de façon particulièrement rocambolesque. Deux scénarii possibles sont évoqués :
Les pilotes se seraient enfuis de Punta Cana, soit par la mer, à bord d'un petit bateau, soit par les airs, à bord d'un hélicoptère.
Et dans un cas comme dans l'autre, ils auraient ensuite été récupérés en mer à bord d'un gros navire, qui les aurait emmenés jusqu'à l'île de St Martin, ils auraient ensuite pris un petit avion jusqu'en Martinique, avant de rentrer en métropole par un vol régulier, sous leur vraie identité, alors qu'ils n'avaient plus leurs papiers.
Des scénarii sur lesquels il faut bien sûr rester prudents, tout n'est sans doute pas dit puisqu'il y a des complicités à protéger.
En République Dominicaine, il reste deux autres Français condamnés à 20 ans de prison, dans cette même affaire : Alain Castany, victime d'un accident de moto devait être rapatrié en France et son avocat craint maintenant que la République dominicaine refuse, l'avocat et la famille de Nicolas Pisapia se disent aussi inquiets pour les deux qui restent entre les mains de la justice dominicaine.
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