Expliquez-nous ... Areva
Areva est le spécialiste français du nucléaire, une multinationale de 45.000 personnes dont les deux tiers travaillent en France. Le groupe est présent dans une trentaine de pays dans le monde, des Etats-Unis à l'Australie, en passant par la Chine, la Russie ou le Niger.
Marque récente
La marque Areva est relativement neuve. Au départ, il faut se souvenir qu’il y a avait le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) créé en 1945 par le général de Gaulle. Son objectif était de rechercher les manières d'utiliser l'énergie nucléaire pour la science avec des applications médicales notamment, l'industrie pour la production d’électricité et la défense nationale avec la fabrication de la bombe atomique.
Le CEA va se développer pendant toute la 2eme partie du XXe siècle avec la création de plusieurs branches dont on se souvient des noms, la COGEMA et Framatome notamment.
Finalement en 2001, le nom d'Areva est choisi pour tout simplifier. Le groupe est aujourd’hui détenu à 86% par l'Etat français car c'est un secteur stratégique, celui du nucléaire.
Activités d’Areva
Le groupe fonctionne sur un modèle intégré, c'est à dire qu'il est présent tout au long de la chaine du nucléaire.
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L'extraction de l'uranium dans des mines qu'Areva exploite, au Niger, au Kazakhstan, en Mongolie, en Australie ou aux Etats-Unis.
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L'amont, qui est l’activité d'enrichissement de l'uranium et la fabrication des combustibles. (En amont de la production électrique).
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Les réacteurs nucléaires avec la construction, la maintenance, le contrôle, la modernisation des installations.
- L’aval (en aval de la production électrique), c’est le recyclage des combustibles nucléaires utilisés. Le recyclage constitue la 2eme activité du groupe après les réacteurs.
Les contretemps des EPR
Mais Areva a des soucis, notamment avec ses EPR, ses réacteurs nucléaires de 3eme génération. Sur quatre EPR actuellement en construction dans le monde, deux connaissent de très importants retards.
En France, l'EPR de Flamanville dans la Manche aurait dû être livré en 2012. Ce sera finalement 2017. Le coût de construction a triplé et devrait atteindre 8,5 milliards d'euros
En Finlande, un autre EPR devait être livré en 2009. La mise en service n'aura lieu qu'en 2018. Les budgets ont explosé là aussi, et AREVA a dû provisionner 3,9 milliards d'euros en raison des retards.
Toutes les vidéos d'Expliquez-nous sont à retrouver par ICI
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