Expliquez-nous le porte-avions "Charles-de-Gaulle"
Le porte-avions Charles-de-Gaulle va quitter Toulon, lundi 22 avril pour une mission de plusieurs mois en Méditerranée. Ce bâtiment militaire spectaculaire mesure 260 mètres de long, 65 mètres de large et fait presque la hauteur d'un immeuble de 25 étages. Malgré ces dimensions très importantes, le Charles-de-Gaulle peut se déplacer vite : jusqu'à 1 000 kilomètres par jour. Cette vitesse peut être atteinte grâce à son système de propulsion nucléaire. Il y a deux réacteurs à bord. La France et les États-Unis sont les seuls à disposer de cette technologie aujourd'hui.
Une ville flottante
Le Charles-de-Gaulle embarque à son bord 1 900 marins ainsi qu'une quarantaine d'aéronefs,
principalement des avions des combats, des Rafale, mais aussi des avions équipés de radars pour obtenir des renseignements militaires. Ces engins sont catapultés depuis l'une des deux pistes, très courtes. À l'avant du navire et a l'arrière se trouve une troisième piste pour l'appontage, c'est à dire l'atterrissage.
Sous le pont du Charles-de-Gaulle, il y a aussi beaucoup de place. On retrouve un hangar de près de 5 000 mètres carrés ou les aéronefs sont stockés. il y a également des soutes qui contiennent 600 tonnes de munitions, plus de 3 000 tonnes de carburant pour les avions, soit environ deux semaines d'opérations aériennes intensives.
Toujour entouré d'autres bâtiments militaires
Le Charles de Gaulle ne se déplace jamais seul. Il est systématiquement entouré de plusieurs autres bâtiments militaires, c'est ce qu'on appelle le groupe aéronaval. Il est constitué d'au moins deux frégates, l'une pour protéger le porte-avions d'une éventuelle menace sous-marine, l'autre pour le protéger d'une menace aérienne. Il y a aussi toujours à proximité un bateau de ravitaillement. Sous l'eau, il y a aussi un sous-marin nucléaire d'attaque. Selon le niveau de la menace et de la nature de la mission, le groupe aéronaval peut être renforcé.
Un coût important
La construction du Charles-de-Gaulle avait couté environ trois milliards d'euros.
Sa révision, tous les sept ans en général, est aussi onéreuse. Près d'1,5 milliard la dernière fois.
Le Charles-de-Gaulle devrait continuer ses missions jusqu'en 2038. Il sera ensuite remplacé par un nouveau porte-avions, dont la construction doit démarrer en 2025 et dont le coût est estimé à 10 milliards d'euros.
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