Expliquez-nous les QAG, les questions d'actualité au gouvernement

Elles ont lieu chaque semaine au Parlement, mais à partir de mercredi, elles ne seront plus adressées qu'au Premier ministre, Gabriel Attal.
Article rédigé par franceinfo - Antoine Jeuffin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Gabriel Attal, le Premier ministre, s'exprime lors d'une session de questions d'actualité au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 2 avril 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

Les questions d'actualité au gouvernement, ou QAG, existent depuis 50 ans et l'arrivée au pouvoir de Valéry Giscard d'Estaing. L'ancien président de la République voulait que le contrôle et l'information des parlementaires soient mieux assurés. En général, les questions portent sur l'actualité politique, économique, sociale ou médiatique, d'une ampleur nationale. Comme le disait son Premier ministre, Jacques Chirac, en 1974, "ce type de débat ne doit pas se limiter à des affaires de circonscription".

Le fonctionnement des QAG

Concrètement, il y aujourd'hui trois séances de QAG chaque semaine : deux à l'Assemblée, le mardi après-midi pendant 1h30 et le mercredi pendant trois quarts d'heure, et une au Sénat, le mercredi aussi, qui dure plus d'une heure. C'est le même déroulé pour les trois séances.

En amont, chaque groupe politique se réunit pour choisir son orateur et déterminer sa question, sachant qu'il n'est pas obligé de la divulguer avant les QAG. Si on prend l'exemple de la séance du mardi à l'Assemblée, chacun des 10 groupes peut s'exprimer, mais tous n'ont pas droit au même nombre de questions, ça dépend du nombre de députés qu'ils possèdent.

Chaque intervenant a deux minutes de temps de micro pour poser sa question et éventuellement réagir à la réponse du ministre interrogé. Ce dernier a le même temps de parole, exception faite pour le Premier ministre qui, selon l'usage, n'est pas chronométré.

L'enjeu pendant ces QAG

Au-delà de la réponse attendue, c'est un moment de visibilité médiatique dont se servent les groupes et leurs députés. Ces questions-réponses sont reprises par les radios, les journaux télévisés et sont également partagées sur les réseaux sociaux.

Les QAG réservent parfois des séquences politiques mémorables, comme le 5 décembre 2012, quand Jérôme Cahuzac, ministre du Budget de François Hollande, visé par une enquête de Medipart, répond à une question de l'opposition : "Je n'ai pas monsieur le député, je n'ai jamais eu de compte à l'étranger, ni maintenant ni avant." Ce jour-là, il ment, on l'apprendra quatre mois plus tard. Les QAG ont accéléré sa chute.

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