Expliquez-nous ... Molenbeek
Molenbeek-Saint-Jean est une commune de la banlieue de Bruxelles de 97.000 habitants. La population est en majorité issue de l’immigration. La commune, très populaire, est pauvre puisque le taux de chômage est d'environ 30%. De nombreux djihadistes sont passés ou ont vécu à Molenbeek depuis une quinzaine d'années.
Tout près de Bruxelles
Molenbeek touche la ville de Bruxelles par l'est. En métro, il suffit de dix minutes pour rejoindre le siège du Conseil européen (5 stations de métro seulement). Au sud de Molenbeek se trouve aussi la commune d'Anderlecht.
Il y a 100 nationalités différentes à Molenbeek. 27% des habitants sont étrangers et une grande partie de la population est issue de l'immigration. La commune comprend des quartiers plutôt résidentiels où vivent des classes moyennes et d'autres plus modestes avec beaucoup d'habitants venus d'Afrique du Nord.
Point de passage des terroristes
De nombreux terroristes islamistes sont passés par Molenbeek depuis une quinzaine d’années. En 2001, c'est dans cette commune qu'avaient séjourné les assassins du commandant Massoud en Afghanistan. Par ailleurs, l'un des concepteurs des attentats de Madrid en 2004 (191 morts) était lui aussi passé par Molenbeek.
Plus récemment, le Français Medhdi Nemmouche principal suspect dans l'attentat contre le Musée juif de Bruxelles en 2014 avait séjourné dans la commune. Amedy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher en janvier 2015 à Paris s'était procuré des armes dans cette commune. Et puis, l'auteur de l'attaque du Thalys Amsterdam-Paris en aout 2015 avait séjourné chez sa sœur à Molenbeek juste avant de prendre le train.
Commune montrée du doigt
Les autorités belges affirment que chaque mois des jeunes combattants issus de Molenbeek partent vers la Syrie. Au-delà, cette commune est surtout une base arrière, un endroit qui attire les combattants, qui y passent plus ou moins longtemps.
A Molenbeek, les djihadistes peuvent se fondre dans la communauté musulmane qui dans son immense majorité n'a rien à voir avec ces hommes. La population souffre aujourd'hui d'être stigmatisée. De plus, certains craignent d’être attaqués par des islamistes.
Le Premier ministre belge affirme qu'il faut plus de répression à Molenbeek. L'actuelle municipalité estime que ses prédécesseurs sont responsables de la situation actuelle qu'il y a eu trop de laxisme dans la politique migratoire.
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