Expliquez-nous... Notre-Dame-des-Landes
L'installation de l'aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes est envisagée depuis le milieu des années 1960. Si le projet aboutissait, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se développerait sur une surface de plus de 1 200 hectares à environ une vingtaine de kilomètres au Nord-ouest de Nantes. Outre Notre-Dame-des-Landes, les communes de Vigneux-de-Bretagne, Fay-de-Bretagne, Grandchamps-des-Fontaines et Treillières sont également concernées par le projet.
Les conséquences du projet
Neuf exploitations agricoles, deux zones naturelles, des bois et des landes seraient détruites si la construction de l'aéroport était réalisée. Deux pistes sont prévues, l’une au Nord de 2 700 mètres destinée à l’atterrissage et l’autre au Sud de 2 900 mètres, extensible à 3 600 mètres, dédiée au décollage. Des voies de circulation et une aire de stationnement et d’entretien pour les avions sont prévues. Entre les deux pistes, se trouveraient les bâtiments de l’aérogare passagers, la gare de fret et les équipements techniques. Le tout avec 7 000 places de parkings
Le projet d’aéroport est conçu pour pouvoir accueillir jusqu’à 9 millions de passagers.
Quel est le coût du projet ?
Le coût global est de plus de 550 millions d’euros. Il comprend notamment la création d’une route d’accès réalisée par l’État et la création d’une tour de contrôle également prise en charge par l’Etat. Le projet reçoit un financement de l’État de 130 millions d’euros et 115 millions d’euros des collectivités territoriales.La création du nouvel aéroport fait par ailleurs l'objet d'une concession attribuée par l’État à la société Aéroports du Grand Ouest, une filiale de VINCI Concession d’une durée de 55 ans à compter du 1er janvier 2011. Le contrat prévoit une mise en service de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes fin 2017. Selon les opposants, l'estimation avancée serait largement sous-estimée.
Un projet contesté par des experts
Le projet est surdimensionné par rapport aux besoins, estime ce rapport d'experts remis à la ministre de l'Environnement début avril. Ces experts suggèrent deux solutions : revoir à la baisse ou carrément agrandir l'actuel aéroport de Nantes Atlantique. Ségolène Rpyal avait demandé en janvier à trois ingénieurs généraux d'examiner des alternatives ou solutions "complémentaires" à ce projet d'aéroport qui déchire riverains, élus et défenseurs de l'environnement. Pour ces experts, on pourrait s'en tenir à un projet à une seule piste de 2 900 mètres de longueur, jugée suffisante pour les besoins d'un trafic essentiellement intra-européen. Mais pour ces experts, la transformation de Nantes Atlantique reste aussi une autre option possible.
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