Expliquez-nous où en est la prévention contre le Sida

Depuis 2016, la France autorise la prise d'un comprimé pour se protéger du VIH, le virus responsable du Sida. Surnommé "PrEP" pour Pre-Exposure Prophylaxis, ce comprimé s'appelle en français "Prophylaxie pré-exposition". Pris chaque jour, il est efficace grâce aux antirétroviraux actifs contre le VIH, mais pas contre les autres infections sexuellement transmissibles. Ce traitement préventif est pris en charge à 100% par l'Assurance maladie sur prescription médicale, à partir de 15 ans, pour les personnes à haut risque d'attraper le VIH.

Au premier semestre 2023, plus de 52 800 personnes utilisaient la PrEP en France. Mais parmi les outils de prévention du Sida, il faut rappeler que le préservatif reste le plus efficace. Il est le seul moyen de se protéger du VIH, mais aussi de la totalité des autres IST (infections sexuellement transmissibles). 

Depuis 2023, les préservatifs sont gratuits en pharmacie pour les moins de 26 ans. Et si jamais le préservatif glisse ou se déchire pendant un rapport sexuel à risque, vous pouvez prendre un traitement post-exposition en urgence. Plus vous commencez tôt, plus il sera efficace. De préférence dans les heures qui suivent, et au maximum dans les 48 heures.

Vivre avec le VIH sans le transmettre

En cas de séropositivité, il existe désormais un traitement qui évite de transmettre le VIH. Le TASP ("Treatment as Prevention"), ou traitement comme prévention, est une méthode permettant d'énormément réduire la charge virale du VIH. Celle-ci devient très faible, indétectable, et donc intransmissible pendant un rapport sexuel. 

Mais ce n'est pas tout : ce traitement, s'il débute très tôt après la découverte de la séropositivité permet de maintenir l'espérance de vie proche de celle d'une personne séronégative. 

Ces différentes méthodes de prévention sur les contaminations au VIH ont permis de réduire les nouvelles infections au VIH de 59% dans le monde, par rapport au pic de 1995. En France, en 2022, un peu plus de 4 200 personnes ont découvert leur séropositivité. 

Depuis 2010, la baisse des nouveaux cas dans le pays est estimée entre 11% et 21%. Selon les derniers chiffres, les rapports hétérosexuels représentaient la majorité des contaminations.