Expliquez-nous... un site Seveso
Seveso, à l'origine, c’est une petite ville du nord de l'Italie, victime d’un accident industriel en 1976 : une émission importante de dioxine avait provoqué l'évacuation de 700 personnes. Il n'y avait pas eu de victimes, mais les dommages provoqués sur l’environnement avaient été considérables, évalués à plus de 70 millions d'euros. Il n'y avait aucun plan d'évacuation, aucune organisation des secours. Suite à cette catastrophe et surtout à sa gestion bâclée, les Etats européens ont réalisé qu’il était nécessaire de renforcer le contrôle des pouvoirs publics sur les activités industrielles présentant des risques majeurs. La catastrophe a donné naissance en Europe aux directives Seveso. En gros, ces directives prevoient l’élaboration d’une étude des risques qui sert de base ensuite aux plans d’urgence et à la maîtrise de l’urbanisation.
Des plans d'urgence à élaborer
Toutes les installations dangereuses sont répertoriées selon le degré de risque qu'elles présentent. Elles doivent faire l’objet d’une stricte surveillance de la part de l’exploitant bien sûr et des pouvoirs publics. Des plans d'urgence interne et externe doivent être mis en place. Théoriquement la population doit être au courant des activités de l’usine et informée des plans qui seront mis en œuvre en cas d'accident .
En France, la réglementation introduit deux seuils de classement selon la dangerosité des sites : Seveso seuil bas avec risque important (plus de 500 sites) et Seveso seuil haut avec risque majeur (plus de 600 établissements, dont une vingtaine de stockage souterrain de gaz). Le plan Vigipirate prend évidemment en compte de ces installations sensibles. Chaque usine a l’obligation légale de mettre en œuvre des mesures de protection spécifiques : principalement des mesures de surveillance et de contrôle d’accès.
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