Expos d’été. Exposition Robert Doisneau au Gouffre de Padirac jusqu'au 3 novembre
Chaque dimanche cet été, Anne Chépeau nous invite à visiter une exposition :
aujourd’hui, direction le Lot, et plus précisément le Gouffre de Padirac, qui sert d’écrin aux photos de Robert Doisneau.
En 1954, le célèbre photographe, mort en 1994, réalise de superbes images dans ce site incontournable de la vallée de la Dordogne, le Gouffre de Padirac. Et 65 ans après son reportage, Robert Doisneau revient à Padirac. Ses photos sont présentées au fil de la visite du gouffre.
Les premières sur une corniche naturelle qui accueillit autrefois un restaurant, visages en gros plan des guides ou des visiteurs fascinés comme des enfants par ce qu’ils découvrent. À 56 mètres de profondeur, après une descente en ascenseur, nouvelle étape.
"Là, on est au centre du gouffre, si on lève la tête on a un orifice parfaitement circulaire ; face à nous on a une des pièces maîtresses de l'exposition Robert Doisneau, une bâche de plus de 30 mètres de long installée le long de l'escalier mécanique. On voit les photos de visites guidées avec les guides de l'époque", précise Jean-François Mangin est géologue et médiateur culturel au gouffre.
Plus que le site, ce sont ceux qui y travaillent ou ceux qui le visitent que Robert Doisneau capture dans son objectif : cuisinier de l’ancien restaurant, groupe de jeunes filles ou de scouts. Il faut continuer à descendre et parcourir 500 mètres en barque sur la rivière souterraine pour rejoindre les salles les plus spectaculaires du gouffre. À 103 mètres sous terre, de nouvelles photos attendent le visiteur :
"Nous sommes au Lac des Gours, c'est une salle avec beaucoup de petits bassins, très bleus, qui peuvent être assez profonds, une jolie partie de l'exposition avec 11 clichés rétroéclairés qui sont répartis tout le long du cheminement de visite, avec essentiellement des photos de la région et de ses villages, ceux qui ont fasciné Doisneau quand il venait passer ses vacances ici".
Des vacances dont se souviennent les filles du photographe, Annette Doisneau et Francine Deroudille, grâce auxquelles cette exposition a pu avoir lieu. Elles restent très attachées à la région, Francine Deroudille est donc heureuse que les photos de son père soient présentées à Padirac :
"Il nous a paru évident qu'elles trouvaient un sens particulier, en étant exposées sur place, et que c'était une des fonctions de la photographie aussi d'agiter la mémoire comme ça..."
Des images qui attestent qu’hier comme aujourd’hui ce monde souterrain fascine. L’an dernier le Gouffre de Padirac a accueilli plus de 480 000 visiteurs.
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