La face cachée du Capitole à Toulouse : l’atelier perruques de l’Opéra national

franceinfo vous fait découvrir la face cachée du Capitole à Toulouse. Dans l'atelier perruques de l'Opéra national avec Vanessa Marchione, cheffe perruquière de l’atelier.
Article rédigé par franceinfo - Murielle Giordan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'atelier perruques de l'Opéra national du Capitole à Toulouse. (MURIELLE GIORDAN / RADIOFRANCE)

Le Capitole de Toulouse est unique en France, car il abrite à la fois l’hôtel de ville, des salles d’apparat, le théâtre du Capitole. L’édifice a été construit à l’origine au XVIIe siècle par les Capitouls (les membres élus du capitoulat, l’ancien Conseil municipal qui dirigeait la ville de 1147 à 1790). Le Théâtre du Capitole de Toulouse est l’un des seuls théâtres en France à fabriquer ses perruques sur place. Direction l’un de ses trois ateliers d’artisanat d’art, au quatrième étage, de petites mains agiles façonnent ces coiffes plus vraies que nature.

Assises à une grande table, une dizaine de perruquières s'activent, éclairées par des lampes loupes, sous la houlette de Vanessa Marchione, cheffe perruquière de l’atelier. "On a beau avoir les lunettes et la loupe, l'âge rend quand même les choses compliquées ! Implanter un cheveu à 20 ans n’est pas la même chose que lorsqu’on en a 45 ou 50 !", plaisante-t-elle.

Des perruquières en pleine action dans l'atelier de l'Opéra national du Capitole, à Toulouse. (MURIELLE GIORDAN / RADIOFRANCE)

Vanessa supervise la conception des perruques, en lien permanent avec les costumiers, les metteurs en scène et souvent avec un an d’avance. Beaucoup de théâtres en France demandent ses perruques, toutes réalisées sur mesure. "On implante de vrais cheveux, essentiellement sur des montures en coton. Et il ne faut surtout pas que les mites les attaquent", explique-t-elle.

Des effets pas comme au cinéma

Dans cet atelier perruques sont aussi fabriqués des barbes, des moustaches, des diadèmes pour les danseuses, des effets spéciaux, selon les volontés des costumiers. Parfois, il faut aussi trouver des compromis lorsque les exigences du metteur en scène ne sont pas toujours compatibles avec la réalité de ces artisans d’art. "Il arrive que des metteurs en scène veuillent des effets comme ceux du cinéma, poursuit Vanessa. Mais nous n’avons pas le numérique qui permet ça !"

Ce savoir-faire, le théâtre du Capitole le développe et le transmet aux futures générations. Durant chaque saison, quatre apprentis sont sélectionnés pour apprendre dans les ateliers toutes les techniques de la perruque et du maquillage.

La face cachée du Capitole à Toulouse : l’atelier perruques de l’Opéra national

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