La face cachée du Mucem à Marseille : la Tour du Fanal
La Tour du Fanal, c'est le secret bien gardé du Mucem. Elle surplombe le fort Saint-Jean à la sortie du Vieux-Port. On la voit sur quasiment toutes les cartes postales de Marseille, mais sa lourde porte est toujours condamnée.
Devant cette tour, Hervé Jaron, ingénieur d'exploitation des bâtiments du Mucem, sort son trousseau de clés. "C'est une tour qui a été érigée à la demande des armateurs marseillais en 1644", explique-t-il. "Elle était utilisée pour guider les pilotes des navires, que ce soit par temps de brume ou par arrivée la nuit. Les feux lancés sur la partie haute permettaient de guider les bateaux. En grec ancien, Fanal signifie lanterne mobile".
Un point de vue à 360 degrés
Cette Tour du Fanal culmine à 50 mètres au-dessus de la mer et est classée monument historique. "On a 132 marches à gravir", détaille Hervé Jaron. La tour est divisée en plusieurs parties et dans sa partie centrale, on y découvre chaque fois une succession de cellules ou de pièces rondes, avec sur les murs, des graffitis érotiques, des calendriers de détention et quelques noms d'oiseaux aussi. Des inscriptions que l'on découvre à la lampe torche et qui prouvent que ces cellules ont été occupées pendant plusieurs années, le lieu ayant servi de prison avant de fermer définitivement en 1962.
Tout en haut, le Graal : un point de vue extraordinaire à 360 degrés sur toute la rade de Marseille.
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