La face cachée du Mucem à Marseille : les coulisses de l’exposition "Méditerranées"

Franceinfo vous fait découvrir la face cachée du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. Dans les coulisses de l'exposition "Méditerranée" avec Agathe Salgon, chef de projet de l’exposition et ses équipes.
Article rédigé par franceinfo - Murielle Giordan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une vue du Mucem et de la Tour du Fanal, à Marseille en avril 2023. (MOIRENC CAMILLE / HEMIS / AFP)

Du 5 juin 2024 au 31 décembre 2026, le Mucem accueille une toute nouvelle exposition, baptisée "Méditerranées" et dédiée aux cultures méditerranéennes, de l’Antiquité gréco-latine à nos jours, en passant par la période coloniale. C’est l’un des moments clés de la vie d’un musée : celui où l’exposition prend physiquement forme pour construire le parcours de visite.

À quelques jours du coup d’envoi de la nouvelle exposition permanente du musée, Méditerranées, les équipes sont sur le pont. Régisseurs, commissaires d’expo et scénographes, l’œil affûté, vérifient les moindres détails. "Je règle les projecteurs pour les niveaux lumineux sur chaque œuvre", explique Raymond, du haut d’un escabeau perché à 8 mètres du sol. Un exercice périlleux pour lequel il ne faut pas avoir le vertige. "Le degré de lumière n'est pas le même pour une œuvre en plâtre que pour une huile sur toile ou une œuvre sur papier", explique Agathe Salgon, chef de projet de l’exposition.

"Un challenge pour toutes les équipes"

Des kilomètres de câbles au sol, des va-et-vient incessants de chariots susceptibles de vous frôler les pieds, ça ressemble à ça, le montage d'une exposition. "La lumière d’un projecteur qui vous arrive dans la figure pendant une expo, on n’y pense pas, mais ça peut gâcher la visite", poursuit Raymond avant de remanier l’un des projecteurs.

Le Mucem se prépare pour l'exposition "Méditerranées", à Marseille. (MURIELLE GIORDAN / RADIOFRANCE)

Il a fallu aussi installer plusieurs moulages grandeur nature d'importantes statues antiques. De quoi s'arracher parfois quelques cheveux. "Ça a été un peu un challenge pour toutes les équipes", confie Agathe Salgon. Les trois colonnes à l'entrée pèsent 600 kilos chacune. Elles ont été façonnées par un tailleur de pierre de la région et tout le montage qui a suivi a été une opération assez ambitieuse. Chaque tronçon de colonne faisant plusieurs centaines de kilos. Il faut veiller à la sécurité de l'œuvre pour éviter qu'elle ne bascule pas, vu son poids.

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