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Français du monde. Le PVT, permis vacances travail, une aubaine pour les jeunes Français

Le permis vacances travail a aidé l'an dernier près de 50 000 jeunes à aller passer un an ou plus à l'étranger. Certains les enchaînent, comme Justine Guillon au Canada.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Justine Guillon dans l'Ontario. Au Canada, elle a trouvé son job en trois jours il y a un an  (Photo DR)

Le nom déjà, "Balzac Café", sonnait bien français au milieu du Canada anglophone de l'Ontario. Justine Guillon y a trouvé son job en trois jours. C'était il y a un peu plus d'un an. Après la Nouvelle-Zélande et l'Australie, la jeune femme débarquait à Toronto pour un troisième PVT.

"Ce sont vraiment des démarches accessibles à tous, témoigne-t-elle. La plupart du temps, le visa est délivré en quelques heures ou quelques jours. Au Canada, il y a des quotas, c'est plus compliqué, il faut envoyer un dossier et être tiré au sort". Ailleurs, pas de quota.

Plus de 15 pays accueillent les jeunes Français

Une quinzaine de pays permettent ainsi aux jeunes Français d'alterner, pendant un an ou plus, travail et vacances. 47 000 ont bénéficié de ce précieux sésame l'an dernier.

Née en Charente, diplômée d'un bachelor en management dans le tourisme et l'hôtellerie de plein air, à Toronto, la jeune Française, âgée de 30 ans, est superviseure du "Balzac Café" et de ses neuf employés. Elle précise que ce n'est pas un job alimentaire et que son projet est, à terme, d'ouvrir son propre établissement. Contrairement à ce qu'on pense, être en PVT ne vous limite donc pas aux "farm works", les travaux dans les champs.

"En Nouvelle-Zélande, j'étais barmaid dans un super restaurant très réputé, explique-t-elle, en Australie aussi, j'ai fait des crêpes, j'étais serveuse, j'ai des amis qui étaient ingénieurs. On peut vraiment faire toutes sortes de boulots, pas juste les fermes".

Justine Guillon l'hiver dernier à Toronto. "Au Canada, il y a des quotas pour les PVT, il faut envoyer un dossier et être tiré au sort". (Photo DR)

Jouer les prolongations

Avec 25 000 jeunes Français partis l'an dernier, plus de la moitié du total, l'Australie est de loin la première destination des Français en permis vacances travail. Le pays manque de bras. Dès la fin de cette année, la limite d'âge y sera d'ailleurs repoussée à 35 ans, et non plus 30. Et ce n'est pas tout, explique Christina Gierse, spécialiste de la mobilité internationale :

"L’Australie ouvre décidément les portes puisqu’elle va permettre aux "PVTistes" de jouer les prolongations. Il faut savoir que l’Australie est le seul pays qui permet déjà de rester une 2e
 année sur place, à condition d’avoir travaillé au moins 3 mois la première année. Désormais, on pourra même rester une 3e année, à condition d’avoir travaillé bien sûr un certain nombre de mois".

Justine Guillon dans les paysages enneigés du Canada l'hiver. A Toronto, la jeune Française, âgée de trente ans, est superviseure du "Balzac Café" et de ses neuf employés. (Photo DR)

Au Canada, Justine Guillon a déposé une demande de résidence permanente pour rester au moins cinq années de plus, travailler et voir du pays. Même si aujourd'hui, son meilleur souvenir de PVT reste la Nouvelle-Zélande :

"Pendant trois mois de road trip, à bord de mon van, dans l'île du sud, parcourir les routes seule, vitres ouvertes, avec des paysages magnifiques, au milieu de la nature sauvage, c'était vraiment un sentiment de liberté, de lâcher-prise. J'y retournerai"

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site pvtistes.net, avec des conseils, astuces et témoignages, avant, pendant et après votre PVT.

Lui écrire : justine.guillon@live.fr

Justine Guillon aux chutes du Niagara, côté Ontario. En face, les Etats-Unis (Photo DR)

Aller plus loin

Retrouvez cette chronique sur le site internet de la mobilité internationale Français à l'étranger.fr

Conseils, astuces et témoignages sur le site pvtistes.net

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