Français du monde. Le VIE, une opportunité pour les jeunes de travailler à l’étranger
Le volontariat international en entreprise, ou V.I.E est, pour les jeunes, une véritable une opportunité de travailler à l’étranger.
Depuis la création du Volontariat International en Entreprise (VIE) en 2000, plus de 70 000 jeunes sont partis explorer de nouveaux horizons professionnels dans près de 7 000 entreprises et plus de 130 pays. Le gouvernement souhaite augmenter de moitié le nombre de bénéficiaires d'ici la fin du quinquennat. Pour cela, il faudra séduire les grands groupes encore largement absents du système.
Des séjours de six mois à deux ans à l'étranger
Le dispositif permet à des entreprises françaises d’envoyer des jeunes effectuer des missions professionnelles à l’étranger pour une durée allant de six mois à deux ans. Le candidat peut trouver lui-même sa mission, en négociant avec les entreprises ou en consultant les offres sur un site Internet. Une occasion pour ces jeunes de partir à l’autre bout du monde et un très bon point pour le CV. Près de 68 % déclarent trouver un emploi à l’issue de leur expérience.
Problème : chaque année, on se bouscule au portillon !
Alors l'objectif du gouvernement est de porter à 15 000 - au lieu de 10 000 - le nombre de bénéficiaires d'ici la fin du quinquennat. Pour parvenir à cette mission, Business France, qui porte le programme VIE, s’est fixée pour priorité de cibler les grands groupes qui sont encore minoritaires dans le recours à la formule utilisée à 80 %, par des PME et ETI.
L’agence publique va aussi tenter de convaincre les candidats au VIE d’aller en Afrique, marché plébiscité par seulement 6% des volontaires, contre 52% pour l'Europe ou encore 17% pour l'Amérique du Nord.
Quelles indemnités ?
L'autre chantier sera d’élargir l’accès au programme au plus grand nombre, notamment les jeunes issus de la diversité. Les compétences les plus recherchées sont le contrôle de gestion, la comptabilité, les finances, le commerce international, la mécanique, le génie civil, la chimie, l’électronique, l’informatique et les télécommunications.
"Pour un candidat au départ, c'est une formidable expérience, très encadrée, explique Jean-Pierre Pont, directeur du site Français à l'étranger.fr, parce que c'est Business France qui recrute finalement. Ils sont encadrés sur le terrain par l'ambassade de France, parce qu'ils sont recrutés par le gouvernement, même si l'entreprise paye sa quote-part, et au final, donc ils sont très protégés, donc il y a beaucoup de pays, surtout en dehors de l'Europe, où c'est formidable d'aller à l'autre bout du monde, avec l'encadrement des pouvoirs publics."
Ici, on ne parle pas de salaire mais d’indemnités
Elles se composent d’une partie fixe qui s’élève cette année à 723,99 euros par mois et d’une part variable en fonction du pays dans lequel s’effectue la mission. Le montant de ce supplément peut grimper jusqu’à 4 296,83 euros pour ceux qui partent en Angola par exemple, à condition d'aimer le risque ! Pour mettre en œuvre ces objectifs, Business France va renforcer en interne les équipes dédiées au programme. Le deuxième chantier consistera pour l’agence à poursuivre sa numérisation, pour alléger encore les process de suivi et de gestion.
Aller plus loin
Retrouvez cette chronique sur le site Français à l'étranger.fr
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Business France, l'agence publique au service de l'internationalisation de l'économie française
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