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Guerre en Ukraine, Covid-19... : "Avant de s'expatrier, les familles vont y réfléchir à deux fois", selon un professionnel du déménagement

La pandĂ©mie de Covid-19, et maintenant la guerre en Ukraine. Comme tous les secteurs, la mobilitĂ© internationale sortira mĂ©tamorphosĂ©e de la pĂ©riode inĂ©dite que nous traversons. Les Français continueront-ils Ă  aller vivre ailleurs ? ÉlĂ©ments de rĂ©ponse avec un professionnel du dĂ©mĂ©nagement.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un homme court dans un aĂ©roport. (GÉRARD LAUNET / MAXPPP)

Moins loin, moins longtemps et sans doute en solo plutĂŽt qu'en famille. Les expatriĂ©s post-Covid devraient privilĂ©gier l'Europe plutĂŽt que l'AmĂ©rique ou l'Asie, oĂč certains se sont retrouvĂ©s bloquĂ©s quand les frontiĂšres ont brusquement fermĂ© en mars, du jour au lendemain.

Depuis Londres, Alain Taieb prĂ©side le groupe AGS Mobilitas, un poids lourd du dĂ©mĂ©nagement avec 4 500 employĂ©s Ă  travers le monde : "On a eu une activitĂ© trĂšs ralentie, endommagĂ©e, avec des pays comme l'Afrique du Sud oĂč la fermeture des frontiĂšres a Ă©tĂ© totale, oĂč on ne pouvait mĂȘme plus ni entrer ni sortir. Dans d'autres États comme la CorĂ©e, TaĂŻwan ou le Vietnam, on a pu travailler correctement et arriver Ă  des rĂ©sultats corrects. En France, on a tournĂ© Ă  50%, l'Angleterre Ă  40% et les Pays-Bas Ă  70%." 

"A part les entreprises d'alimentaire, de distribution, d'informatique, d'électronique et d'internet qui ont connu une pandémie qui les a plutÎt favorisées, tout le reste des secteurs est ébranlé."

Alain Taieb

Ă  franceinfo

Dans le monde d'aprĂšs, et pour les sociĂ©tĂ©s qui s'en sortiront, Alain Taieb ne prĂ©dit pas la fin de la mobilitĂ©, mais un changement d'Ă©chelle : "On ne peut pas redevenir petit et rabougri dans son coin... L'international sera lĂ , inscrit en lettres d'or Ă  jamais, mais les familles vont ĂȘtre frileuses." "Avant, poursuit Alain Taieb, quand on leur proposait un poste Ă  Nairobi ou Ă  Casablanca, elles regardaient les conditions sanitaires, les Ă©coles, les enfants, et partaient. Aujourd'hui, avec cette crise, elles vont y rĂ©flĂ©chir Ă  deux fois. Les cadres partiront plutĂŽt comme cĂ©libataires gĂ©ographiques, pour six mois, et plus forcĂ©ment pendant quatre ans avec Ă©pouse et enfants."

Retrouvez cette chronique sur le site de la mobilité internationale "www.francais à l'étranger.fr"

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