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Il distribue le glamour français à Jakarta

C'est la marque française la plus connue en Indonésie. Le succès de Sophie Martin, spécialisée dans la confection d'accessoires fantaisies à Jakarta, son créateur Bruno Hasson, le doit à un modèle économique inédit.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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"*Nous avons un million et demi de distributrices indépendantes,

  • explique Bruno Hasson, des femmes qui ont payé 4 euros pour s'inscrire dans le
    réseau. Elles vendent nos produits à leurs amies dans tout le pays. En
    Indonésie, il y a 15.000 villes et 12.000 îles, on ne pourrait pas ouvrir des
    magasins partout, ce serait impossible. Par contre, le système du
    bouche-à-oreille est parfait
    ." La société vient de s'installer dans un immeuble
    flambant neuf du sud de Jakarta. Elle emploie 700 personnes, en majorité chargées
    de la logistique dans les entrepôts. Au siège, une équipe de designers parcourt
    les salons à Paris ou Hongkong pour capter les tendances. "On essaie de trouver
    des idées qu'on va développer,
    explique Bruno Hasson, ce sont des produits qu'on
    pourrait vendre en France, pas du tout ringards, sympas, branchés et pas chers.
    C'est français dans l'âme mais c'est fabriqué ici. On change de collection tous
    les deux mois.
    "

Bruno Hasson, originaire de Seine-et-Marne a commencé par des
études d'ingénieur en agronomie tropicale au Havre. C'est sa thèse de fin
d'année sur le soja qui l'a amené à Jakarta, qu'il n'a pas quitté depuis. "On a
du mal à trouver des jeunes qui veulent s'installer en Indonésie,
regrette le
Français, ce n'est pas toujours la destination qui attire le plus, à tort, parce
qu'on arrive à très bien y vivre. Ce qui est sympa, c'est que ça bouge beaucoup.
Le défaut, c'est qu'il y a beaucoup d'embouteillages
." Les articles vendus par
Sophie Martin, sacs à main, maquillage ou vêtements, ne dépassent pas les 20
euros, et s'arrachent comme des petits pains dans la nouvelle classe moyenne
indonésienne, épargnée par la crise. "La crise touche les institutions
financières pour les gros projets,
résume le Français, et ça se répercute sur la
consommation des gens, mais en Indonésie, ils sont peu impliqués dans les
programmes financiers.
" Son succès est tel que Bruno Hasson a ouvert deux
filiales aux Philippines et au Maroc. Passionné d'art contemporain asiatique, il
possède une collection personnelle d'une quarantaine de tableaux.

Lui
écrire

Aller plus loin
Retrouvez ce portrait dans le livre "S'expatrier, vous en rêvez, ils l'ont fait !", 100 portraits d'expatriés français aux éditions Studyrama

Son site internet, Sophie Martin

La mission économique française

La Chambre de
commerce française

Recrutement

Pour trouver un travail en Indonésie

La Gazette de Bali, mensuel en
français

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