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"L’airpocalypse" en Chine est-elle un frein à l’expatriation ?

S’expatrier en Chine nuirait gravement à la santé. Le taux de pollution dans les grandes villes y dépasse régulièrement les plafonds de l’OMS. Faut-il pour autant refuser un poste en Chine ? C’est la question que se posent de nombreux expatriés avant de boucler leur bagages.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Christina Gierse © Photo : DR)

Entretien avec Christina Gierse, rédactrice-en-chef de Vivre à l'Etranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama

Les mégapoles comme Pékin, les cités industrielles comme Lanzhou ou Cheng’Du. La situation est un peu moins marquée à Hong Kong, du fait de la situation géographique. L’explication se trouve dans la croissance rapide que connait le pays depuis les années 90 : plus de 7 % par an. 

Les conséquences néfastes de la pollution se manifestent au quotidien. L’autoroute pour sortir de Pékin est régulièrement barrée, faute de visibilité. Marc Genevoix, directeur de développement chez SAP, a vécu deux ans à Pékin : "J’ai assisté plusieurs fois à des procédures spéciales qui interdisaient, par exemple, aux enfants de sortir en récréation ou d’exercer des activités sportives en plein air. Sur le plan professionnel, j’ai eu du mal à recruter des Européens, pour lesquels ces taux de pollution élevés sont rédhibitoires. Afin de pallier ce déficit d’attractivité, de nombreuses entreprises déplacent leur siège à Hong-Kong ".

Marc Genevois décrit une société "à plusieurs vitesses ", dans laquelle les Chinois aisés envoient leurs enfants étudier dans des universités étrangères... et pas seulement pour l’ouverture culturelle. "A Pékin, ceux qui peuvent se l’offrir installent des purificateurs d’air chez eux. Présentés comme efficaces, on en trouve dans les écoles, les entreprises,  explique-t-il, "ils sont indispensables ".

Dans son blog très consulté, le docteur Saint-Cyr conseille de porter un masque lorsque l’indice de pollution dépasse les 200 microgrammes par m³. Ces masques, que l’on s’offre entre expatriés comme cadeau de bienvenue, sont devenus une sorte de "private joke ".  Mais on voit bien que tout ceci n’est pas viable à terme. Le gouvernement chinois, qui a bien compris les enjeux, tente d’introduire des politiques anti-pollution. 

A Pékin, par exemple, la ville a restreint l’utilisation du charbon et introduit de nouveaux standards pour les voitures et les camions. Les panneaux solaires sont utilisés pour l’éclairage public... encore faut-il que le soleil perce le smog. 

Le blog du docteur Saint-Cyr 

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