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Plein les yeux et les jambes au Cap-Vert

C'est une machine à remonter le temps. L'île de Santo Antao, la plus verdoyante et authentique de l'archipel, c'est la France d'il y a 70 ans. La Française Sandra Pereira guide dans ce petit paradis de nature les randonneurs de passage.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  ("Faire le tour de l'île, c'est enchaîner des paysages tous différents" © Emmanuel Langlois / Radio France ©)
  (Ambiance de fête devant l'hôtel Santantao Art Resort © Emmanuel Langlois / Radio France)

Les paysages vous accrochent le regard avec ces bananeraies ou ces champs d'ignames en terrasse. Santo Antao, c'est le côté vert du Cap-Vert, ce petit archipel à mi-chemin entre l'Afrique et le Brésil, à 500 km à l'ouest des côtes du Sénégal. C'est ici, dans ce jardin d’Éden, que vit depuis deux ans Sandra Pereira.

FRANÇAIS DU MONDE 13.09.2015 13/09/15 OK Cap-Vert

Faire le tour de l'île, dit-elle, c'est enchaîner des paysages tous différents: «Il y a le sec en altitude avec des forêts de sapins, d'eucalyptus, de cyprès. On descend dans la vallée le long des «ribeiras», ces petites rivières qui dévalent les pentes, c'est beaucoup plus exotique avec des femmes cap-verdiennes qui portent encore tout le bois sur leur tête.»

  (En juin, la fête nationale se prépare, on astique les statues © Emmanuel Langlois / Radio France)

Sandra est guide ici, et représentante du tour-opérateur français Héliades qui propose des séjours et des circuits dans tout le Cap-Vert. Aller à Santo Antao, c'est faire un bond en arrière dans le temps et en prendre plein les yeux. Il faut être bon marcheur et randonneur pour apprécier ces balades dans la vallée de Paùl, un must, ou sur le fameux circuit «Cova», pour les sportifs. «C'est un ancien cratère de volcan, explique-t-elle, qui s'est transformé en plantations. Il y a 3 heures de descente avec un dénivelé de 2.000 mètres!»

  (Jour de marché à Ribeira Grande © Emmanuel Langlois / Radio France)

La meilleure saison au Cap-Vert, c'est l'hiver, d'octobre à avril quand les températures tournent autour des 20 degrés. L'une des curiosités de Santo Antao, c'est l'incroyable route de la Corda, qui traverse l'île du nord au sud en lacets, grimpant jusqu'à 1.500 mètres d'altitude avant de redescendre. «Elle a été construite à mains d'homme, pendant 30 ans, raconte Sandra, toute en pavés. Elle permettait aux aux paysans de descendre leur récolte au port.» 20.000 touristes en moyenne se rendent chaque année au Cap-Vert, dont 70 % de francophones. Ils couplent en général Santo Antao avec l'île de Sao Vicente, à 1H de ferry, son exact opposé. «Cesaria Evora disait «c'est le petit Brésil.» Sao Vicente, ce sont des soirées et des nuits de fête, avec des bars, de la musique. On a le côté culturel et désertique alors que Santo Antao est agricole et verdoyant.»

Sandra Pereira vit depuis une dizaine d'années au Cap-Vert, arrivée là par hasard quand la société qui l'employait en France à ouvert un bureau dans l'archipel. Née en Seine-Saint-Denis, marié à un guide cap-verdien, elle est maman d'un petit garçon de 5 ans. «Ici, dit-elle, l'école, c'est la liberté. Il n'y a pas de pédagogie comme en France, c'est trois heures de cours le matin, de la maternelle au lycée. Après, il faut travailler à la maison. Pas mal de Cap-verdiens sont devenus ingénieurs, ils ont réussi même à la campagne.»

  (Des enfants à la sortie de l'école à Ribeira Grande © Emmanuel Langlois / Radio France)

De fait, la diaspora s'est installée dans le monde entier. On en retrouve une très importante communauté à Boston, aux États-Unis. En marchant avec elle, dans la torpeur d'un début d'après-midi, dans les petites rues de Ribeira Grande, où arrivent les ferrys, Sandra Pereira nous dit simplement regretter l'anonymat qu'elle avait à Paris. «Ici, dit-elle, impossible de se fondre dans la foule et de passer inaperçu, tout le monde se connaît!»

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  (Séjourner à l'hôtel Santantao Art Resort à Ribeira Grande © Emmanuel Langlois / Radio France)

Aller plus loin

Sa société, Atlantur 

Aller au Cap-Vert avec Héliades, Tour Opérateur français leader sur le Cap-Vert depuis 2009, avec près de 20 000 clients par an, propose en exclusivité les hôtels des chaînes Riu et Oasis sur cette destination ; sa programmation dévoile de nombreuses îles au Cap Vert dont Sal, Boa Vista, Sao Vicente et Santo Antao, en combiné, périples et circuits.

0892 231 523 (0,34 euros/mn)

  (Le cratère de Cova à Santo Antao © Photo : Emmanuel Langlois)

Retrouvez ce portrait sur Vivre à l’Étranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama

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