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Une galerie nomade à Singapour

Le festival "Singapour en France" célèbre jusqu'à juin prochain les 50 ans de l'indépendance de la ville-État d'Asie du Sud-Est. Cinéma, théâtre, danse, architecture ou design : c'est l'art sous toutes ses formes qui est fêté. Parmi les invités, la galerie nomade de la Française Marie-Pierre Mol.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Marie-Pierre Mol au salon Art Paris © Emmanuel Langlois / Radio France)
  (Marie-Pierre devant les œuvres de Mol Phyu Mon, artiste birmane, à Art Paris © Emmanuel Langlois / Radio France)

Elle aurait pu suivre l'existence modèle de l'épouse au foyer d'un mari expatrié, directeur juridique chez Thomson Multimédia à Singapour, à élever leurs quatre enfants. Au lieu de ça, Marie-Pierre Mol a choisi d'être active. Formée à la fois à Sciences Po, en économie et en histoire de l'art, à son arrivée en 1992, elle devient directrice de la Chambre de commerce française de Singapour. "On faisait tout, se souvient-elle, on a lancé le magazine de la CCI, une émission TV et surtout la promotion et le soutien des entreprises françaises".  L'expérience dure six ans. Après un retour de quelques années en Europe, Marie-Pierre Mol est revenue à Singapour il y a 5 ans.

  (Marie-Pierre Mol devant les oeuvres de Phyu Mon, artiste birmaneà Art Paris © Emmanuel Langlois / Radio France)

Elle s'intéresse alors à la scène culturelle : "Quand j'ai quitté Singapour, explique-t-elle, il n'y avait pas de musée d'art contemporain. A mon retour j'ai découvert la plus grande collection en Asie du Sud-Est. Sans parler du musée d'art moderne, plus grand encore qu'Orsay, qui doit ouvrir cette année".  

Au-delà d'une réussite économique singulière, Singapour serait donc devenue aussi une tête de pont culturelle dans la région. La France est l'un des premiers pays à avoir tissé des relations diplomatiques avec Singapour au moment de l'indépendance il y a un demi-siècle. "Singapour s'inspire de la politique culturelle française depuis de nombreuses années, constate Marie-Pierre Mol. Ils cherchent toujours ce qui se fait de mieux partout dans le monde. Dans le domaine culturel, la France a donné l'exemple avec le Ministère de la culture".

  (Phyu Mon, artiste birmane, à Art Paris © Emmanuel Langlois / Radio France)

Avec une partenaire canadienne francophone, la Française a monté une galerie, "Intersections". Mais ne cherchez pas d'adresse, c'est une galerie nomade où les deux associées exposent les œuvres d'artistes singapouriens et birmans pour l'essentiel, et quelques Français. Les deux femmes choisissent les lieux les plus insolites, qui tranchent avec l'image lisse et moderne de Singapour, comme cette "shophouse", une maison traditionnelle, à Geylang, le quartier des prostituées. "Quand on a proposé cette expo, les gens nous disaient 'mais il n'y a pas de galerie à Geylang' !"  Cela peut être aussi l'Alliance française ou un appartement privé, le temps de trouver les fonds pour financer une vraie galerie en ville.

Le festival "Singapour en France"

La galerie Intersections de Marie-Pierre Mol à Singapour 

Les 50 ans de l'indépendance de Singapour

  ("Trois étudiants", par Nyein Chan Su, connu comme NCS, artiste birman)

Yoursingapore.com (site officiel de Singapore Tourism Board en anglais)

La page Facebook de l'Office de tourisme de Singapour en français avec plein d’infos pratiques 

Retrouvez ce portrait sur Vivre à l'Etranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama

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