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franceinfo junior. Quel est le rôle des policiers et gendarmes dans les manifestations ?

Les policiers et gendarmes ont-ils le droit de frapper ? Peuvent-ils être sanctionnés ? Alors que de nouvelles violences ont eu lieu lors de manifestations de "gilets jaunes", franceinfo junior revient sur le sujet avec Maddy Scheurer, porte-parole de la gendarmerie.

Article rédigé par franceinfo, Céline Asselot, Estelle Faure
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Barrage filtrant de "gilets jaunes" encadrés par les gendarmes près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 1er décembre 2018. (THIERRY COLIN / FRANCE-BLEU SUD LORRAINE)

Suite aux débordements et violences lors des récentes manifestations, Edouard Philippe a annoncé lundi 7 janvier une série de mesures, lors d'une interview au journal de 20 heures sur TF1. Le Premier ministre a par ailleurs annoncé que lors des rassemblements des "gilets jaunes", 5 600 personnes avaient été placées en garde à vue et qu'environ 1 000 condamnations avaient été prononcées par la justice depuis le début de la mobilisation, le 17 novembre.

Face aux violences, plusieurs mesures ont été annoncées. Parmi elles, un dispositif d'environ 80 000 policiers et gendarmes pour encadrer la prochaine journée de mobilisation, une nouvelle loi contre les casseurs interdisant par exemple l'accès aux manifestations via un fichier spécial, etc. La rédaction de franceinfo vous a listé ici les différentes mesures évoquées

Mais quel est le rôle des policiers et des gendarmes dans ces manifestations ? Pour répondre aux questions d'élèves de CM2 sur le sujet : Maddy Scheurer, porte-parole de la gendarmerie.

Shéryne pose la première question : "Est-ce que les gendarmes et les policiers ont le droit de frapper les gilets jaunes ?" Réponse de l'invitée du jour de franceinfo junior : "Le gendarme a un autre nom, on l'appelle le soldat de la Loi. Le gendarme s'assure que tout le monde respecte les règles (...) pour bien vivre ensemble en société. Pour faire son travail, il dispose d'un certain nombre de moyens. Il doit tout mettre en oeuvre pour que les choses se passent dans le calme" notamment pour garantir "l'ordre public". Pour cela, il peut utiliser la force, par exemple un bâton, un pistolet... mais en aucun cas il ne peut frapper quelqu'un ou utiliser son pistolet s'il n'y a pas de raison qu'il le fasse. Il doit y avoir un contexte tendu, violent à son encontre et s'il use de la force, ce doit être pour protéger".

Et en cas de violences policières, quand les forces de l'ordre frappent des manifestants par exemple, que se passe-t-il ? La question revient dans l'actualité notamment avec ces images prises à Toulon (Var). "Quand il y a un doute, généralement on essaie de faire une enquête pour en apprendre plus sur les images et pour savoir si l'usage de la force a été légitime ou si c'est quelque chose qui est allé trop loin. Un gendarme ou un policier peut être sanctionné in fine". 

Shéryne à nouveau se demande ce que les policiers et gendarmes peuvent faire pour arrêter le mouvement. "Ce ne sont pas les gendarmes ou les policiers qui peuvent arrêter le mouvement des gilets jaunes, explique Maddy Scheurer. Ils sont là pour protéger les biens et les personnes" mais aussi pour "faire les enquêtes judiciaires" et "sécuriser" les manifestations du mouvement.

Nahel se questionne à son tour et demande pourquoi les forces de l'ordre portent des boucliers et des casques. "Ils ne portent pas tout le temps le casque", précise la porte-parole. Ils le portent quand "la situation devient dangereuse"

Sur cette page, vous pouvez réécouter cette émission en entier avec les questions des enfants et les réponses de la porte-parole de la gendarmerie, Maddy Scheurer.

franceinfo junior, une émission en partenariat avec le magazine pour enfants 1jour1actu et 1jour1actu.com. (FRANCEINFO JUNIOR / RADIO FRANCE)

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