Révolution des parapluies à Hong-Kong : l'épilogue d'un mouvement numérique
Ils ferment leurs derniers parapluies qui leur servaient à se protéger des gaz lacrymogènes des policiers. Alors qu'à Hong-Kong, les autorités ont commencé jeudi à évacuer les derniers lieux d'occupation des manifestants pro-démocratie, ce sont les symboles de onze semaines de mobilisation qui continuent à disparaître progressivement, notamment de la place Admiralty, épicentre du mouvement des parapluies qui a rassemblé jusqu'à des dizaines de milliers de manifestants.
Comme ses débuts, l'épilogue des manifestations à Hong-Kong est raconté en temps réel sur les réseaux sociaux malgré les tentaives réussies ou avortées de la censure chinoise. Les manifestations d'Hong-Kong, aussi appelées , , ou , font d'ailleurs partie des événements les plus commentés sur Twitter de l'année 2014.
#UmbrellaRevolution in #HongKong with over 2.3 million Tweets now, see how it played out - http://t.co/k4iI6vPHt8 pic.twitter.com/xFpQXHZlIP
— Twitter Singapore (@TwitterSG) October 1, 2014
L'arrivée des policiers.
Police edge slowly into the #OccupyHK zone. https://t.co/mI72t4UqFD
— Tom Grundy (@tomgrundy) December 11, 2014
Les débuts de l'évacuation du principal campement.
Police steadily moving through Hong Kong protest site tearing everything down https://t.co/lR5SB0CB7R
— Alex Ogle (@Alex_Ogle) December 11, 2014
La fin du mur "Lennon Wall", en référence au Beatle, dépouillé des milliers de post-its jaunes, preuves de soutien des passants aux manifestants.
Hong Kong's Lennon Wall, then and now. #OccupyHK pic.twitter.com/NcKAMLBpSn
— Katy Lee (@kjalee) December 11, 2014
Le "parapluie jaune" défait.
Police tear down a giant yellow umbrella, a symbol of the pro-democracy protests in Hong Kong pic.twitter.com/UWFVpkkiN0
— Alex Ogle (@Alex_Ogle) December 11, 2014
Depuis le milieu du mois de septembre, Facebook, Twitter ou même l'application FireChat, qui permet d'envoyer des messages sans connexion Internet ou réseau téléphonique, sont utilisés pour s'organiser, documenter et transmettre leurs messages dans le monde entier. Dans l'espoir d'un soutien face aux autorités chinoises qui leur refusent l'instauration d'un suffrage universel sans passer par la case approbation d'un comité loyal à Pékin.
75 days on, Hong Kong's Occupy protest is crumbling before my eyes. "We'll be back," a banner says. pic.twitter.com/pn3YdoI4Tk
— Alan Wong (@alanwongw) December 11, 2014
Une banderole "Nous serons de retour" comme un avertissement adressé aux policiers qui ont interpellé plus de 200 personnes pour leur rappeler qu'il ne s'agit peut-être non du "début de la fin" mais de la "fin du début". C'est d'ailleurs le contenu des props de Joshua Wong, le leader de la révolution âgé de 18 ans : "Si le gouvernement veut avoir recours à la police pour évacuer le site, n'oubliez pas, cet acte ne peut ni résoudre les conflits politiques ni les conflits de société".
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