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Une ex-députée européenne raconte son entretien à Pôle Emploi sur Facebook

Sandrine Bélier, une ancienne eurodéputée Europe Ecologie Les Verts, parle d'un "moment un peu déroutant" face à la conseillère Pôle Emploi. Depuis sa défaite aux européennes, elle n'a pas retrouvé d'emploi.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'ancienne eurodéputée Europe Ecologie Les Verts Sandrine Bélier © Maxppp)

"Excusez-moi, ma question est peut-être stupide, vous avez fait quoi en tant que députée européenne ?" : c'est la première question posée par la conseillère Pôle Emploi à Sandrine Bélier, ancienne députée européenne EE-LV sans emploi depuis sa défaite aux élections du 25 mai.

Ce "moment un peu déroutant", qu'elle pensait initialement raconter par mail à ses proches, elle le retranscrit sur sa page Facebook. Le post a recueilli plus de 400 "likes" et a fait l'objet de nombreux commentaires d'internautes. A la "grande surprise" de l'intéressée qui préférerait que "ses posts sur les questions environnementales aient autant de "likes"'.

Pour Sandrine Bélier, interrogée par France Info, ce premier entretien à Pôle Emploi a été "chaleureux et dans l'empathie" même si elle se fait peu d'illusions quant à l'utilité de l'organisme public dans ses recherches. "Cela ne devrait pas arriver, non je ne pense pas mais si cela arrive, je pars avec vous" , lui a confié sa conseillère dans une agence parisienne. L'ancienne candidate aux européennes dans le Grand Est recherche un poste de directrice juridique ou stratégique.

"Je reculais ce moment"

Alors que ses indemnités parlementaires (un peu plus de 6.000 euros) s'arrêteront à la fin du mois de décembre, Sandrine Bélier avoue qu'elle "reculait ce moment". Cela fait quatre mois qu'elle répond à des candidatures, envoie des lettres de motivation ou s'est inscrite sur LinkedIn et Viadeo. Vivant entre Paris et Strasbourg, l'ancienne directrice d'Alsace Nature et France Nature Environnement a préféré s'inscrire dans la capitale où elle est moins connue. "Plus qu'une femme politique, je suis une personne qui cherche un travail pour payer son loyer et assurer le quotidien" . Le parcours en lui-même jusqu'à l'agence a été un clin d'oeil : elle est passée par le boulevard de Strasbourg, la rue de la Fidélité et la rue du Paradis.

Seulement, face à la conseillère, difficile de ne pas aborder son précédent mandat politique. N'ayant pas d'attestation employeur, Sandrine Bélier se prend à lui dire : "Mon employeur, c'est vous, les citoyens".

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