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"Chère mère détestée" : un témoignage coup de poing

Quand mère et fille se détestent depuis toujours, comment réagir lorsque la maladie s'invite dans la relation et que l'enfant doit prendre en charge le parent malade ?  
Article rédigé par Frédérique Marié
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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De son enfance, Madeleine Melquiond ne retient qu'amertume et insatisfaction, mal aimée par une mère dont la seule ambition était l'ascension sociale et par un père accaparé par son métier. De cette situation va naître chez l'auteure un désir de perfection absolu pour obtenir une reconnaissance, désir qui persistera dans sa vie de femme malgré un accomplissement personnel et professionnel.

Madeleine mènera une vie tambour battant. Elle devient journaliste après de brillantes études à Normale Sup, élève trois enfants, se marie à deux reprises, s'investit dans des combats politiques qui scandalisent sa mère. C'est dans ce cadre conflictuel que s'invite la maladie d'Alzheimer, emportant les souvenirs de sa mère et toute possibilité d'un pardon formulé, d'une libération des traumatismes du passé.

La relation de dépendance s'inverse et conduit la fille à prendre soin de son ainée. Madeleine Melquiond décrit dans ce récit âpre et incarné sa propre difficulté à faire fi de ses ressentiments à l'égard de sa mère, à accepter que ni réparation, ni justification ne pourront plus
venir, à construire avec cette femme diminuée par la maladie une relation nouvelle et apaisée.

Madeleine Melquiond est une ancienne élève de l'École Normale Supérieure et agrégée d'Histoire. Aujourd'hui retraitée, après une carrière de journaliste, elle participe à des ateliers d'écriture et de lecture à voix haute.

Elle a publié :

Longtemps j'ai vécu avec une bouteille chez Albin Michel On n'est pas sérieux quand on a soixante ans chez Max Milo en 2013. A lire également dans le NOUVEL OBSERVATEUR du 17 au 23 avril, le dossier sur la maladie d'Alzheimer Le calvaire des proches, comment prévenir, guérir demain .

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