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29 décembre 1915 : les "munitionnettes" au travail dans les usines

Mobilisation oblige, la Première Guerre mondiale a vu le nombre de femmes travaillant dans les usines augmenter fortement, même si la féminisation n'est pas un phénomène nouveau. Elles sont surtout présentes dans les usines d'obus, où le travail est pénible, mais mieux payé que les métiers féminins traditionnels. La guerre ne constituera toutefois pas une avancée majeure pour l'égalité hommes-femmes.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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L'embauche dans les usines Renault de Boulogne-Billancourt a changé de visage depuis le début de la guerre. Les femmes qui ne représentaient que 7% du total de l'effectif en 1914 représentent un travailleur sur 5 en moyenne en 1915.

Vêtues de longues robes noires ou blanches , elles sont surtout utilisées pour fabriquer des obus. Et le front en a plus que besoin, alors que les cadences de fabrication allemandes sont plus élevées au début de la guerre. Il a fallu réquisitionner d'urgence à cet effet l'usine Renault le 8 août 1914. La guerre est déjà commencée et les troupes françaises connaissent leurs premières difficultés, et premières boucheries. Le ministre de la Guerre décide d'abandonner le monopole de fabrication de l'Etat, exercé dans les arsenaux et dans les firmes du Creusot et de Saint-Chamond.

Le gouvernement fait appel aux femmes dès le 7 août 1914 . Mais c'est seulement pour remplacer les hommes aux champs. C'est à l'automne 1915 que les choses se précipitent, avec des circulaires qui invitent les industriels à employer des femmes partout où c'est possible. De nombreux travailleurs coloniaux seront aussi placés dans les ateliers...

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